Le gouvernement kenyan mise sur l’adoption du coton Bt pour relancer son industrie textile et de l’habillement et augmenter la contribution du secteur manufacturier au PIB du pays de 9,5% actuellement à 15% d’ici 2022.
Lors d’un déjeuner organisé par l’Open Forum on Agricultural Biotechnology in Africa (OFAB) à Nairobi début avril, le conseiller sur la chaîne de valeur du textile au ministère de l’Industrie, du commerce et des coopératives, Rajeev Arora, a déclaré que l’industrie offre une excellente opportunité pour réaliser le Big Four Agenda, un plan d’action du gouvernement visant à accélérer la croissance économique du pays au cours des cinq prochaines années.
Un groupe de travail sur le coton formé en juillet 2017 a été mandaté pour mettre en œuvre une feuille de route ambitieuse pour l’introduction du coton Bt et des hybrides à haut rendement entre 2017/22. Rajeev Arora, qui fait partie de ce groupe, estime que la relance de l’industrie textile entraînera une multiplication par près de 10 de la production nationale de coton – de 5 500 tonnes à 50 000 tonnes – au cours des cinq prochaines années et crééra plus de 700 000 emplois directs. En outre, «La revitalisation entraînera une substitution des importations de 1,2 milliard de shillings ($12 millions) et renforcera l’autosuffisance en fibre» a-t-il précisé ajoutant que les exportations de fibre généreraient 8,75 milliards de shillings ($86 millions) de recettes.
Margaret Njuki, responsable de la conformité à l’Autorité nationale de gestion de l’environnement (NEMA) a souligné que dans le processus de l’Evaluation d’impact sur l’environnement (EIE) des essais du coton Bt l’avis du public était essentielle pour parvenir à la décision finale sur le projet. C’est même une obligation légale.
Les essais du coton Bt seront menés sur neuf sites afin de sélectionner les variétés les plus performantes à distribuer aux agriculteurs.
Avec commodafrica