Kinshasa (© 2018 Afriquinfos) – Une semaine intensive d’échange de données d’expérience et de renforcement des capacités en rapport avec la protection de la vie sauvage et de la biodiversité s’est achevée à Kinshasa (République démocratique du Congo). Cette initiative régionale, menée dans le cadre du programme OMT/Chimelong sur la vie sauvage et le tourisme durable, a débouché notamment sur la Déclaration de Kinshasa traitant des problématiques du braconnage et de l’empreinte carbone, préoccupations importantes du secteur.
La conférence régionale a fait la synthèse des ateliers de formation itinérants qui se sont déroulés tout au long de l’année 2017 dans le but d’encourager les populations locales et les acteurs du tourisme à se faire les défenseurs de la conservation de la biodiversité et de la protection de l’environnement.
Lors de la cérémonie d’ouverture, à laquelle ont assisté plus d’une centaine de participants de ces cinq pays, plus le Zimbabwe, le Ministre du tourisme de la République démocratique du Congo, S. E. M. Franck Mwe di Malila Apenela, a souligné que le lien entre le développement du tourisme et la conservation de la biodiversité revêt une importance vitale et que ce n’est pas une coïncidence qu’il figure parmi les principales priorités du programme d’action de l’OMT pour l’Afrique à paraître prochainement. M. Shanzhong Zhu, Directeur exécutif de l’OMT, a exprimé l’espoir que les résultats présentés pendant la conférence débouchent sur des activités génératrices d’avantages économiques et encouragent la protection et une gestion appropriée de la biodiversité, de manière compatible avec un développement durable du tourisme.
La mise au point de programmes d’éducation en rapport avec le tourisme durable
La délégation de l’OMT a été reçue officiellement par le Premier Ministre de la République démocratique du Congo, S. E. M. Bruno Tshibala. Cette entrevue fut l’occasion de souligner la relation essentielle entre diversification économique, développement du tourisme et conservation de la biodiversité en République démocratique du Congo et de saluer la vision de l’avenir de son Gouvernement qui fait du tourisme une priorité pour la création d’emplois.
La participation des populations locales, la mise au point de programmes d’éducation en rapport avec le tourisme durable et la sensibilisation à la biodiversité et à la vie sauvage ont été certains des thèmes mis en avant au cours du débat ministériel.
« Les réalisations de l’Année internationale du tourisme durable pour le développement célébrée en 2017, la Déclaration de Lusaka sur le tourisme durable et la mobilisation des communautés en Afrique et la première Charte africaine de tourisme durable et responsable adoptée par la COP 22 offrent un cadre idéal pour faire évoluer le secteur du tourisme vers des pratiques plus durables » a déclaré le Directeur exécutif de l’OMT, Shanzhong Zhu.
Dans la Déclaration, les pays signataires prennent l’engagement de renforcer le rôle du tourisme durable en tant que levier du développement local et d’appui à la conservation et à la préservation de l’environnement, de contribuer au renforcement de la conservation de la biodiversité, faire un travail de sensibilisation et lutter contre les diverses formes de surexploitation des ressources, notamment le braconnage, et de réduire l’empreinte carbone des activités liées au tourisme.