Pour le président directeur général du Cirad, Michel Eddi, le destin de son institution et celui de la Côte d’Ivoire sont liés. Ce moment édifie la coopération existant entre la France et la Côte d’Ivoire, notamment entre le Cirad, le Cnra, le Firca, l’Anader, vieille de longues années.
Recherche agronomique: Le CIRAD à Abidjan pour soutenir les projets de développement
Dans un contexte économique favorable marqué parun fort potentiel agricole, la Côte d’Ivoire sera aussi accompagnée, outre les autres partenaires au développement, par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Cette institution a officiellement rouvert sa direction régionale, ce jeudi 19 mai, au sein de l’Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) d’Abidjan-Cocody, en présence de ses plus hauts responsables, des autorités universitaires et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Ouvrant la série des communications, le Secrétaire général de l’Ufhb, Diomandé Mamadou, a salué le retour du Cirad. « En retournant à Abidjan, vous avez fait le bon choix. Le choix de la Côte d’Ivoire qui gagne », s’est-il réjoui. Tout en rendant hommage à Marie de Bogui, l’assistante de direction qui a tenu l’antenne d’Abidjan après la délocalisation de la direction régionale au Burkina Faso lors de la crise en 2003, Diomandé Mamadou a signifié que ce retour est un signal fort, surtout pour les acteurs agricoles dans le développement de projets innovants pour améliorer la productivité.
Pour le président directeur général du Cirad, Michel Eddi, le destin de son institution et celui de la Côte d’Ivoire sont liés. Ce moment édifie la coopération existant entre la France et la Côte d’Ivoire, notamment entre le Cirad, le Cnra, le Firca, l’Anader, vieille de longues années. « Je suis très heureux d’être ici pour officiellement rouvrir une direction régionale du Cirad présente en Côte d’Ivoire auprès de tous nos partenaires. Pour faire en sorte que les ambitions que le gouvernement ivoirien et le Président de la République portent pour le développement agricole et pour que l’émergence du pays puissent être accompagnées par la coopération française dans le champ de l’agriculture, l’environnement, l’alimentation, l’opérateur c’est le Cirad », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il indique que son centre va, sur toutes ces questions avec ses partenaires ivoiriens, travailler au développement de projets qui vont contribuer à ce que les ambitions et les objectifs de la Côte d’Ivoire puissent être satisfaits dans le calendrier fixé par le Chef de l’État Alassane Ouattara dans le cadre de la coopération. « Les questions sur l’agriculture, notamment les filières industrielles (le cacao, le café, l’hévéa, etc.), et toutes cultures vivrières et maraîchères, l’élevage sont des secteurs sur lesquels cette structure de recherche et le Centre national de recherche agronomique (Cnra) vont travailler pour apporter des solutions et des innovations dans l’agriculture ivoirienne, dans la diversité de ses productions et de ses situations ».
Pour le représentant du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Séraphin Kati Coulibaly, le retour du Cirad est primordial pour l’agriculture ivoirienne minée par des maladies qui affectent la production de certaines filières, telles que le Swollen shoot dans le cacaoyer, le jaunissement dans le manioc. Donc leur expertise, dit-il, dans l’agriculture ivoirienne sera d’un atout, en dépit des précédentes collaborations faites avec les chercheurs ivoiriens. Il a aussi mis en avant la question du renforcement de capacités des chercheurs et la formation des étudiants dans des filières comme les ressources halieutiques.
avec fratmat