Au moins 3 000 militaires et policiers déployés, un hélicoptère en rotation : l’opération d’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes n’est pas finie. Et la facture finit par être salée pour le gouvernement.
Selon la radio du service public France Inter, la tentative d’évacuation forcée de la «Zone à défendre» (ZAD) à Notre-Dame-Des-Landes, est la plus importante opération de maintien de l’ordre en France métropolitaine depuis mai 1968. Depuis le début de l’opération le 9 avril dernier, elle aurait déjà coûté près de 3 millions d’euros, soit 300 000 euros par jour.
La plus grande part de ces frais correspond à l’indemnisation des forces dépêchées sur place. Avec 25 escadrons de gendarmerie et sept compagnies de CRS, elles représentent près de 3 000 militaires et policiers qui se relaient depuis plus d’une semaine à Notre-Dame-des-Landes, mais aussi à Rennes et à Nantes. Le coût de leurs indemnités journalières est de 40 euros par personne, soit environ 120 000 euros en tout.
Il faut ajouter à cela les repas et l’hébergement, soit un peu plus de 150 000 euros par jour, et le matériel, un hélicoptère coûte 1 500 euros par heure de vol, pour un fonctionnement d’une heure par jour en moyenne. Les munitions coûtent entre 30 euros et 50 euros pièce selon le type de grenade, et les gendarmes en ont envoyé au moins 1 500 depuis le début de l’opération.
Dans les frais doivent être également inclus les soins pour les gendarmes blessés, près de 70, dont certains gravement par des bombes artisanales ou des jets d’acide. Et les opérations d’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ne sont pas terminées.
Avec rtfrance