Le travail des enfants dans les plantations de Cacao en Côte d’Ivoire préoccupe fortement les autorités. Ce jeudi 19 mai 2016, le pays a présenté un nouveau projet allant dans le sens de la protection des enfants.
« Éliminer le travail des enfants dans la cacaoculture ». C’est le nom du projet présenté à Abidjan et financé par le département du travail des États-Unis à hauteur de 4,5 millions de dollars sur cinq ans. Il s’inscrit dans le cadre du plan d’action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE). Le Projet ECLIC (en anglais Eliminating Child Labor In Cocoa) vise à terme, « à sauver » plus 5000 enfants dits « vulnérables » des plantations cacaoyères de Côte d’Ivoire. L’objectif du gouvernement américain, en finançant ce programme, est de réduire considérablement d’ici à 2020 les PFTE dans les plantations de Cacao en Côte d’Ivoire.
Le Projet ECLIC que nous lançons s’inscrit dans la contribution du gouvernement américain visant à réduire de 70 % d’ici 2020 les pires formes de travail des enfants dans le secteur du cacao en Côte d’Ivoire , a soutenu Andrew Haviland, premier chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis à Abidjan.
Quant au ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Moussa Dosso, il a touché du doigt, l’opportunité que ECLIC donnera aux enfants, notamment dans le domaine de l’Éducation.
5.400 enfants (issus des zones de productions) bénéficieront d’un soutien direct à la scolarisation, à l’éducation et à la formation professionnelle
a-t-il souligné avant de salué le « signal fort » que les États-Unis et les acteurs du cacao veulent donner dans un secteur complexe qu’il qualifie de « difficile à cerner face à la porosité des frontières ». Les acteurs de l’industrie cacaoyère n’ont pas boudé leur joie vis-à-vis de la mise en œuvre de ce projet. Selon Euphrasie Aka, coordinatrice de la fondation Initiative Internationale pour le cacao (ICI), ce projet devrait « indirectement toucher dix fois plus d’enfants dans les 50 communautés productrices de cacao bénéficiaires ». Par-dessus tout, elle a salué « le premier financement sur fonds publics ».
Le cacao est l’une des filières clés de l’économie ivoirienne. Le pays en est d’ailleurs le premier producteur au monde avec plus de 40 % de part de marché.
Avec la régionale