L’élection présidentielle algérienne doit prendre place en 2019. Et, depuis plusieurs jours, des ministres et des membres du FLN évoquent, sérieusement, la possibilité d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika. Un président qui a aujourd’hui 81 ans et souffre toujours des conséquences d’un AVC.
« Je serai content si le président se représente en 2019 ». Déclaration signée, ce week-end, du premier ministre Ahmed Ouyahia, face à la presse. Une semaine plus tôt, Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du FLN, avait annoncé que le parti soutiendrait une candidature d’Abdelaziz Bouteflika.
Le président algérien a fait une importante apparition publique lundi 9 avril, pour inaugurer une nouvelle station du métro d’Alger et une mosquée du centre-ville. En fauteuil roulant, le président Bouteflika n’a fait aucune déclaration, mais le président de l’assemblée nationale a affirmé aux médias que ce déplacement était bien la preuve de l’attachement du président à suivre l’avancement des projets d’infrastructures sur le terrain. De son côté, le ministre des affaires étrangères en visite en France insiste : le président dirige le pays.
Comme en 2014, l’idée d’un nouveau mandat d’Abdelaziz Bouteflika malgré les conséquences d’un AVC correspond à un statu quo, en attendant qu’un candidat pour la succession fasse consensus.
Pour l’éditorialiste Abed Charef, l’effet de toutes ces déclarations est implacable : parler de cinquième mandat suffit à « décourager toute initiative de la part de l’opposition ».
Avec rfi