À huis clos, le secrétaire d’État américain à la Défense, James Mattis, a mis en garde contre une frappe sur la Syrie et a appelé à recueillir «plus de preuves confirmant le rôle de Bachar el-Assad dans l’attaque chimique présumée», relate The New York Times.
Le secrétaire d’État américain à la Défense, James Mattis, a demandé jeudi de «retarder» la frappe envisagée par Washington et ses alliés en Syrie, rapporte The New York Times en citant une source officielle à la Maison-Blanche. Expliquant sa demande, le responsable militaire américain a mis en garde contre l’escalade vers un «plus large conflit entre la Russie, l’Iran et l’Occident» que pourrait déclencher le bombardement.
«Lors d’une réunion à huis clos tenue à la Maison-Blanche, ont indiqué des officiels, M.Mattis a réclamé plus de preuves concernant le rôle du Président Bachar el-Assad dans l’attaque chimique présumée du week-end dernier», relate le média avant d’ajouter que les preuves en question «assureront au monde qu’une action militaire était nécessaire».
Nous cherchons à empêcher l’assassinat de personnes innocentes. Mais au niveau stratégique, comment pourrons-nous empêcher une escalade de la situation?», s’interroge le chef du Pentagone, cité par The New York Times.
James Mattis avait plus tôt reconnu n’avoir aucune «preuve» de l’usage d’armes chimiques présumé le 7 avril à Douma, près de Damas, et s’appuyer sur «de nombreux signes dans les médias et sur les réseaux sociaux» indiquant que «le clore aurait été utilisé».
Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s’est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.
Damas a qualifié les accusations contre l’armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d’une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).