1. Kamtchatka
Les sources chaudes Malkinskié sont les plus populaires auprès des touristes du Kamtchatka. Elles jaillissent directement du sol, répandent une odeur de souffre et forment de petits lacs. La température de l’eau y varie entre +20° et +40° С. Dans les mêmes sources, la température peut parfois passer à +84°, ce qui est lié aux processus souterrains se produisant dans le sol du Kamtchatka. Les sources Malkinskié sont parfaites pour les amateurs de bains contrastés : en passant d’une source à l’autre, vous oscillez entre chaleur et froid.
Un ours près d’une source chaude au Kamtchatka. Crédit : depositphotos/v.bogatov
Aux sources Malkinskié, vous pouvez loger dans un chalet de la base touristique qui dispose d’une piscine chauffée ou au camping. À proximité, vous trouverez des sources minérales froides d’eau potable Malkinskaïa, embouteillée sur place, recommandée pour les maladies cardiovasculaires (elle est vendue dans les magasins de Petropavlovsk-Kamtchatski).
Vous aimeriez dévaler une piste en snowboard et sauter à travers la vapeur provenant d’une source d’eau à 30° en survolant une piscine cachée en contrebas ? La base de loisirs Snow Valley est l’un des endroits en Russie où c’est possible : en hiver, après une bonne session de freeride, vous pouvez détendre vos muscles dans une piscine thermale.
2. L’Altaï
Belokourikha. Crédit : service de presse
Depuis leur ouverture à la fin du XIXe siècle, les sources de radon de Belokourikha, nichées dans les montagnes l’Altaï, ont donné naissance à tout un complexe de sanatoriums de la station climatique Belokourikha.
Les bassins des sources rappellent une grande coupe en granite composée d’une multitude d’assiettes à soupe disposées les unes sur les autres. L’eau circule à travers ces labyrinthes, chauffe progressivement au soleil et s’enrichit de radon et d’ions de l’air de l’Altaï, puis remonte à la surface sous forme de sources chaudes à +28°.
Si le radon fait partie des éléments chimiques radioactifs, il a des vertus curatives à faibles doses: il normalise la composition du sang, a un effet anti-inflammatoire et ralentit le vieillissement de l’organisme.
3. Le kraï de Krasnodar
La station thermale de Matsesta. Crédit : TASS/Victor Klyushkin
Le tourisme de la santé dans le kraï de Krasnodar s’est développé autour de la station thermale de Matsesta qui a récemment célébré son 113e anniversaire. La légende préférée des guides locaux sur les visites du dirigeant soviétique Leonid Brejnev (au pouvoir de 1964 à 1982) affirme qu’il venait au sanatorium « porté à bout de bras et repartait d’un pas énergique, tout seul ».
Les adultes et les enfants souffrant de brûlures thermiques ou chimiques, les patients de tous âges ayant des difficultés à marcher et les personnes parfaitement saines qui cherchent à prolonger leurs années de vie active se rendent tous à Matsesta. La station utilise tant ses eaux curatives sulfureuses que les eaux iodo-bromiques de la source voisine de Koudepsta.
Les eaux curatives sulfureuses de Matsesta. Crédit : Lori/Legion-Media
Sur TripAdvisor, les voyageurs racontent que « l’hydrogène sulfuré forme un environnement très agressif qui détruit tout, même le carrelage, ce qui rend l’aspect intérieur de la station défraîchi, mais c’est compensé par le sentiment de bien-être après la cure ».
Vous pouvez emporter l’eau des sources de Matsesta dans votre propre récipient, mais elle dégage une forte odeur d’hydrogène sulfuré et ses qualités médicinales se perdent au bout d’un jour.
4. Les eaux minérales du Caucase
Une galerie à Kislovodsk. Crédit : Lori/Legion-Media
Les stations hydrothermales russes classiques se concentrent dans le triangle des cures balnéaires du Caucase, situé dans les vallées nichées entre la mer Noire et la mer Caspienne.
Une buvette de Narzan. Crédit : Lori/Legion-Media
Le séjour thermal à Kislovodsk, populaire auprès de la bohème et de l’élite intellectuelle russe au 19esiècle, conjuguait l’eau minérale locale Narzan et l’air de la montagne, ainsi que de longues promenades au parc Kourortni. Sur conseil des médecins de la capitale, les poètes russes Alexandre Pouchkine et Mikhaïl Lermontov, ou encore l’écrivain Léon Tolstoï, se rendirent à Kislovodsk pour se ressourcer et trouver l’inspiration.
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