Accusé de complicité dans le putsch manqué de la mi-septembre 2015, Me Mamadou Traoré, ex-bâtonnier du Burkina Faso, a été inculpé le 25 avril d’atteinte à la sûreté de l’État, de complicité d’assassinat et de complicité de coups et blessures volontaires.
Après son audition par les juges d’instruction chargés de l’enquête, il a aussitôt été placé en détention. Selon une source proche du dossier, il aurait dans les jours qui ont suivi le coup d’État accueilli chez lui à plusieurs reprises le général Gilbert Diendéré – lequel avait été placé sur écoute et était géolocalisé grâce à son téléphone. Simples entretiens en sa qualité d’avocat ou vraie complicité avec les putschistes ?
Les juges penchent semble-t-il pour la seconde hypothèse. Au Burkina comme à l’étranger, les confrères de Me Traoré dénoncent l’irrégularité de la procédure.
Avec Jeune Afrique.