La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) apporte plus de 400 milliards de F CFA (610 millions d’euros) à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Ces ressources visent entre autres à renforcer les fonds propres de la banque de développement de l’Afrique centrale et à relever le plafond de refinancement des crédits qu’elle octroie à sa clientèle.
La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) apporte un concours financier de plus de 400 milliards de F CFA (610 millions d’euros) à la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Cet apport, qui se décline en trois volets, permettra à l’institution de financement du développement commune au Cameroun, au Gabon, au Congo, à la Guinée équatoriale, au Tchad et à la Centrafrique de soutenir la réalisation d’infrastructures.
Plafond
Le protocole d’accord de coopération signé le 19 janvier à Yaoundé entre les deux institutions porte notamment sur le déblocage immédiat de 13 milliards de F CFA (19,8 millions d’euros), représentant le reliquat de la part de capital de la banque centrale commune. En juin 2014, la BDEAC a vu son capital passer de 400 à 1 200 milliards de F CFA, et la participation de la BEAC, actionnaire de référence, a évolué de 6 % à 33 % depuis 2010.
En second lieu, à travers une convention de compte courant d’associés entre les deux parties, la BEAC consent des avances de l’ordre de 240 milliards de F CFA, décaissés en trois ans, pour renforcer les fonds propres de la banque de développement régionale.
Enfin, un avenant à la convention de prêt du 1er août 2009 permet à la BEAC de relever son plafond de refinancement des crédits octroyés par la BDEAC à sa clientèle à hauteur de 150 milliards de F CFA. En 2010, ce plafond était déjà passé de 10 à 50 milliards de F CFA.
D’ores et déjà, une partie de cet appui servira cette année à financer les projets d’aménagement routier, portuaire, aéroportuaire et urbain au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique et au Tchad. Approuvés le 23 décembre 2015 par le conseil d’administration de la BDEAC, ils s’élèvent à plus de 105 milliards de F CFA (160 millions d’euros).
Avec Jeune Afrique.