Le Conseil des ministres de la République démocratique du Congo (RDC) a adopté un projet de loi des finances rectificative de l’exercice 2016, qui prévoit une baisse des dépenses, ramenées de 8 476 milliards de francs congolais à 6 611 milliards de francs congolais, soit une réduction de 1 865 milliards de francs congolais (1,73 milliard d’euros).
Le gouvernement de la RDC a décidé de se serrer la ceinture, face à une conjoncture internationale défavorable pour les minerais sur les marchés internationaux.
Réuni en Conseil des ministres le mercredi 4 mai, l’exécutif congolais a adopté un projet de loi des finances rectificative pour l’exercice 2016.
La révision, qui doit être présentée aux parlementaires, prévoit une réduction de -22 % des dépenses, attendues à 6610,9 milliards de francs congolais (6,13 milliards d’euros) contre 8476, 4 milliards de francs congolais (7,86 milliards d’euros) dans la loi de finances initiale, promulguée fin décembre 2015 par le président Joseph Kabila. C’est une baisse de 1 865 milliards de francs congolais (1,73 milliard d’euros).
Révision des perspectives de croissance en 2016
Dans le communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres, le gouvernement de la RDC justifie cette décision par trois facteurs.
Premièrement : la chute du taux de croissance désormais attendu à 6,6 % en 2016, contre les 9 % prévus dans la loi de finances initiale, « à la suite de la dégradation persistante de la conjoncture économique internationale ».
Dans un communiqué publié le mercredi 04 mai, la Banque centrale de la RDC a dévoilé que la croissance économique du pays a atteint 6,9 % en 2015, en recul de 2,6 points par rapport à 2014.
Autre facteur invoqué par le gouvernement : la baisse des cours des métaux, principalement celui du cuivre, première source de devises de la RDC, dont le cours est en recul de -25 % sur un an à 4 825 dollars la tonne.
Le gouvernement congolais a également fait référence à « la baisse des recettes du fait notamment, de la suspension d’activités de certaines entreprises minières, la fermeture de certaines usines et la baisse des importations des marchandises en transit au port de Dar-Es-Salam », pour justifier la révision du budget 2016.
Budget à l’équilibre
Kinshasa insiste toutefois sur le fait que ce budget est à l’équilibre et rappelle que le projet de loi « aligne une série de mesures d’accompagnement pour la mobilisation accrue des recettes et l’encadrement des dépenses », sans plus de détails.
Avec cette révision à la baisse du budget 2016, le gouvernement congolais pourrait renoncer à son projet d’émission d’un eurobond cette année sur les marchés internationaux, évoqué fin 2015.
Avec Jeune Afrique.