(Agence Ecofin) – La croissance projetée des services de Vidéo à la demande (Vod) en Afrique du Sud peut créer des opportunités pour tous les acteurs des médias : le public, les annonceurs et les fournisseurs de contenu. Voilà la substance de la dernière étude du Nielsen Media Research.
Le groupe néerlandais s’est intéressé au marché de la Vod en Afrique du Sud, marché naissant certes, mais déjà très concurrentiel depuis l’arrivée du géant mondial Netflix en janvier 2016 qui a trouvé le service Showmax lancé en août 2015 par Naspers.
L’étude de Nielsen révèle que les Sud-africains adoptent rapidement la Vod. Avec l’offre actuelle, ils sont déjà 63% qui reconnaissent avoir regardé des contenus en ligne ; et 79% le font au moins une fois par semaine. Mais pour l’instant, les services Vod ne détiennent que 10% de l’audience nationale, contre 57% pour les services de télévision satellitaire et 11% de la télévision par câble.
Toutefois, la Vod ne vient pas remplacer les moyens traditionnels de consommation de la télévision. La vidéo en ligne est davantage un complément. En effet, 85% des Sud-africains répondent qu’ils n’ont pas l’intention de remplacer leur service satellitaire traditionnel par un service ligne. Le marché est donc ouvert à tout le monde, même si la Vod a la cote favorable, car les utilisateurs apprécient la flexibilité qui leur permet de regarder des contenus en temps voulu.
Mais le patron de Nielsen en Afrique du Sud, Craig Henry, prévient qu’il va falloir comprendre les dynamiques de changements chez les consommateurs, et pourquoi celles-ci sont en train de changer. En effet, la Vod révèle la croissance du goût pour le divertissement chez les Sud-africains. En ligne, ils regardent essentiellement des films, des séries Tv et des documentaires.
Si la Vod est une opportunité pour les annonceurs, elle constitue aussi un risque pour ces derniers. En effet, Nielsen met en garde contre le recours au blocage des publicités. Et pour cause, 77% des consommateurs sud-africains n’apprécient guère les publicités, et 71% n’excluent pas l’option de blocage. Craig Henry prévient alors que seules les annonces pertinentes et les véritables expériences de marque auront la chance d’engager les consommateurs.
Avec agenceecofin