À la question “avez-vous connu un litige au sein de votre entreprise?”, près d’un salarié sur deux préfère ne pas s’exprimer, dans un sondage effectué par CSA. Ceux qui osent répondre mettent en avant la pression sur leur productivité et leurs horaires.
Le travail, c’est un moyen de gagner sa vie. Mais c’est aussi une source de plaisir. Pour 29% des salariés, c’est un moyen d’apprendre et de découvrir des choses, selon une étude CSA réalisée pour le compte de Juritravail. Ils sont aussi 25% à trouver que c’est un endroit pourrencontrer du monde et échanger. Mais le quotidien en entreprise est aussi souvent émaillé d’aspects plus obscurs. Ainsi, les relations avec leur employeur seraient loin d’être paisibles, au point que cela puisse devenir un sujet extrêmement sensible. 42% des sondés ont refusé de dire s’ils avaient personnellement connu une situation litigieuse dans leur entreprise au cours des 12 derniers mois.
Les congés, une source de conflit
Pour ceux qui ont osé s’exprimer, c’est la pression de leur boss sur la productivité qui est avancée. Ainsi, 30% déclarent que les conflits ont eu lieu en raison d’une trop grande charge de travail et 17% pour non-respect des horaires. Pour 14% des sondés, le litige a donné lieu à une grève. Les désaccords lors de la conclusion d’une rupture conventionnelle sont aussi nombreux (14% des cas), en tout cas davantage que lors d’un licenciement (11%). Se voir refuser les jours de congés que l’on avait programmés a provoqué un conflit avec son supérieur pour 10% des salariés interrogés. Les cas deharcèlement (9%) et de non-versement de salaires (5%) se révèlent plus anecdotiques.
La négociation est la voie privilégiée
Dans la majorité des cas (55% des réponses), cela se termine par un accord à l’amiable. C’est l’issue la plus fréquente pour les non-versements des salaires et des primes par exemple (68%), le refus des congés posés (68%) ou encore lorsqu’il y a eu grève (63%).
Pour les situations où aucun accord n’a pu être conclu, les salariés mettent en cause dans 40% des cas la volonté de leur patron de rester campé sur ses positions sans laisser la possibilité d’ouvrir un dialogue. Pour 13% des cas, c’est le salarié qui ne souhaitait pas de négociation, et tout autant n’étaient pas d’accord avec les faits reprochés.
Confrontés à ces conflits, 38% des salariés ont décidé de s’en sortir seul, en faisant appel à leurs propres ressources. Mais ils sont 59% à avoir cherché une aide. Le réflexe le plus courant: chercher un soutien auprès d’un représentant syndical (23%), puis de leurs collègues (18%), et enfin d’un délégué du personnel (13%). L’entourage n’est sollicité que dans 9% des cas, et 8% sont allés jusqu’à rencontrer un expert du droit du travail.
avec bfmbusiness