Depuis un peu plus d’un an, les néo-conservateurs signent leur grand retour dans l’équipe qui entoure Donald Trump. Loin des promesses du candidat, les «faucons» comptent bien imprimer leur marque à la politique étrangère des Etats-Unis.
L’entrée en fonction, ce 9 avril, de John Bolton au poste de conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, un poste important dans l’administration américaine confirme-t-il le grand retour des «faucons» au sommet de l’Etat ? La nomination de ce néo-conservateur, la moustache broussailleuse et le sourcil froncé, semble en tout cas s’inscrire dans la plus pure tradition de l’équipe qui entourait le président George W. Bush dans les années 2000, dont il faisait d’ailleurs partie comme farouche partisan de la guerre en Irak en 2003.
https://twitter.com/RTenfrancais/status/954383455667851267
Né en 1948 dans une famille baptiste, John Bolton est tombé dans la marmite du néo-conservatisme dès l’adolescence. Très anticommuniste, il signe à l’âge de 18 ans, en 1966, dans le journal de son école un manifeste intitulé «Pas de paix au Vietnam». Par la suite, à mesure qu’il étoffait son CV, John Bolton ne devait plus cesser de préconiser l’usage de la guerre préventive tout au long de sa carrière, notamment comme ambassadeur des Etats-Unis auprès des Nations unies dans les années 2000, une institution qu’il méprise pourtant. Sous le premier mandat de Ronald Reagan, il a également été conseiller pour la controversée Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).
En mars 2017, plusieurs membres du Congrès se plaignaient dans une lettre de la proximité de cette agence gouvernementale, accusée de fomenter sous couvert d’action humanitaire des opérations de déstabilisation en Amérique latine ou encore en Macédoine. Selon ces élus, l’USAID présentée comme étant indépendante serait notamment en lien avec le réseau du milliardaire George Soros, lui-même accusé de cacher un agenda très politique derrière ses activités philanthropes.