Les résultats des élections hongroises sont tombés et ils sont embarrassants… pour les médias occidentaux! Viktor Orban, Premier ministre hongrois depuis 2010, remporte une large victoire et la majorité des 2/3, défiant tous les pronostics des médias français. Orban cristallise-t-il le manque d’objectivité de nos médias?
Le Fidesz, parti de droite lié au Parti populaire européen, auquel appartient également Les Républicains, a remporté les élections du 8 avril dernier avec près de 49% des voix. Viktor Orban, Premier ministre depuis 2010, est non seulement reconduit pour un troisième mandat à la tête du pays, il bénéficie en plus d’une majorité de 133 députés (sur 199), ce qui lui permet d’engager des réformes constitutionnelles sans avoir à chercher le soutien de l’opposition.
Une victoire que n’avaient pas anticipée la grande majorité des médias occidentaux, qui relayaient principalement les raisons de l’échec probable du Premier ministre hongrois, qualifié de «souverainiste», de «nationaliste» ou encore de «champion de l’extrême droite» européenne.
En France, de nombreux médias se sont illustrés par leur «Orban-bashing». La veille de l’élection, France Info mettait l’accent sur les défaillances du système de santé hongrois en expliquant que cette problématique pourrait faire perdre des voix au Premier ministre. Le Monde consacrait pour sa part un article sur l’omniprésence de la «propagande illibérale» d’Orban durant la campagne.
Plus tôt lors de la campagne, La Voix du Nord s’était fait le relais d’accusations de corruption et de clientélisme contre le Premier ministre hongrois et son parti, le Fidesz. Sans compter les nombreux articles dénonçant le «racisme» et la «xénophobie» de Viktor Orban ou s’indignant face à une «campagne antisémite».
Pourtant, contre toute attente, de la presse française, du moins, le Premier ministre a été largement réélu, devançant de près de 30 points le parti d’extrême droite Jobbik. Depuis la victoire d’Orban et du Fidesz, il a fallu trouver des explications.
Dès le 8 avril, jour de l’élection, Le Monde publiait un article pour expliquer en quoi le mode de scrutin bénéficiait au Premier ministre en poste depuis 2010. Certes, les modifications des règles électorales en Hongrie ont eu pour effet de favoriser le parti arrivé en tête. Mais ne pourrait-on pas en dire autant du système français, qu’Emmanuel Macron envisage de modifier justement pour que les résultats soient plus représentatifs de la représentation politique en France?
Et au lendemain de la victoire du Fidesz, plus aucune trace des analystes qui estimaient quelques jours auparavant qu’une forte mobilisation populaire nuirait aux scores du Fidesz. La participation s’est établie autour de 70%, un chiffre en hausse par rapport à 2014. Il est aisé de constater que la couverture de l’élection hongroise par les médias français n’est pas objective. Depuis que sa victoire a été annoncée, Viktor Orban est l’objet d’une diabolisation tous azimuts. Pour Marianne, le Premier ministre hongrois s’est «poutinisé» —injure suprême pour un certain nombre de nos confrères- et ne doit son élection qu’à sa «suprématie» tirée d’un «réseau de médias-godillots propageant fidèlement sa logorrhée», un argument repris par Le Monde.
L’éditorialiste Pascal Coquis, des Dernières Nouvelles d’Alsace, bien qu’opposé aux idées de Viktor Orban, analyse au moins les raisons de son succès, qu’il attribue non pas à la manipulation de l’opinion hongroise, mais par le fait que
Avec sputnik