Business case Pour se prémunir face à tout risque de questionnement de l’administration fiscale en cas de contrôle, le directeur comptable de Gutenberg Networks, Nicolas Brossard, a examiné à la loupe le million de lignes que contient son fichier des écritures comptables. Décryptage.
Chez Gutenberg Networks, une agence de production de documents publicitaires, les lignes de maîtrise du travail des comptables sont légion. En plus de la certification des comptes réalisée par des commissaires aux comptes, des audits externes diligentés par son holding Omnicom sont réalisés deux fois par an. A cela s’ajoutent des tests trimestriels réalisés par un auditeur interne à qui sont envoyées des batteries d’échantillons à évaluer afin d’être sûr que la filiale de ce groupe de publicité américain est bien en conformité avec la loi Sarbanes-Oxley. Et, comme si cela ne suffisait pas, des tests internes sont effectués mensuellement par le contrôle de gestion afin de vérifier que les différents processus financiers de la société d’édition publicitaire sont bien en ligne.
Mais, dans l’esprit de son directeur comptable, Nicolas Brossard, subsistait un doute. Si ces contrôles ne relèvent, en général, que peu ou pas d’anomalies, ils ne sont qu’aléatoires et ne garantissent pas une assurance de conformité totale. « Le fichier des écritures comptables que nous devons envoyer chaque année à l’administration fiscale contient un million de lignes, explique-t-il. Même si nos process financiers sont très encadrés, nous ne pouvions pas être sûrs à 100 % que des erreurs ne se soient pas glissées dans cet ensemble colossal de données. »
Endiguer des risques multiples
Or, les risques fiscaux qui pèsent sur toute société en cas d’anomalies sont nombreux car de simples incohérences dans les informations transmises au fisc peuvent conduire à des questionnements, voire à un redressement lié, par exemple, à la TVA ou à l’impôt sur les sociétés. « J’ai donc décidé de faire du fichier des écritures comptables un outil utile qui dépasse la lourdeur administrative que j’avais seulement perçue dans un premier temps », assure Nicolas Brossard.
Problème : le directeur comptable de Gutenberg Networks ne dispose ni des moyens humains, ni des ressources financières suffisantes pour analyser scrupuleusement le million de lignes que contient son fichier des écritures comptables. Surtout, il trouve ce document « inexploitable car extrêmement peu lisible ». Il choisit donc de confier cette analyse à Supervizor qui, avec ses logiciels, contrôle automatiquement ce type de données.
De petits correctifs à apporter
Résultat : un compte-rendu de 138 pages lui est remis quelques semaines plus tard. « Un ensemble d’anomalies qu’un contrôleur fiscal aurait pu détecter, notamment sur la complexe question de la TVA, ont été soulevées, avoue-t-il. Mais, dans 98 % des cas, j’ai été capable d’apporter une réponse à ces questionnements en seulement une journée. » Pour les 2 % restants, le directeur comptable a mené une analyse plus précise afin de s’assurer une plus grande sérénité. « Même si lors de notre contrôle fiscal il y a deux ans, aucun souci majeur n’avait été détecté, je suis désormais rassuré sur notre façon d’agir et de retranscrire notre comptabilité, et donc beaucoup plus serein face à un éventuel contrôle fiscal dans le futur », conclut-il.
Avec leseco