La Banque islamique de développement (BID) a signé mardi dernier avec le Bénin un accord de financement portant sur une enveloppe de 119,23 millions d’euros soit environ 78 milliards de francs CFA. L’enveloppe est destinée à financer les travaux de réhabilitation de l’axe Béroubouay-Kandi-Malanville long de 169,4 kilomètres.
Les autorités béninoises poursuivent la mise en œuvre du programme d’action gouvernementale lancé par le président Patrice Talon à son arrivée au pouvoir. Et heureusement, le pays peut toujours compter sur ses partenaires financiers. Le 3 avril dernier, le Bénin a signé avec la Banque islamique de développement (BID), un accord de financement portant sur un montant de 119,23 millions d’euros soit environ 78 milliards de francs CFA. La signaturea eu lieu en marge des Assemblées Générales du Groupe de la BID à Tunis.
« J’ai procédé, en compagnie de son excellence, Dr. Bandar Mohammed Hamza Hajjar à la signature de l’accord de financement du projet de réhabilitation du corridor Cotonou-Niamey pour la section de Béroubouay-Kandi-Malanville (169,4km) », a déclaré le ministre d’Etat béninois en charge du plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané.
D’après le responsable, cet accord de financement sera d’une grande aide pour le Bénin. A ce propos, justement, il a exprimé sa satisfaction et toute la reconnaissance de son pays à la Banque. « En ma qualité de Gouverneur de la BID pour le Bénin, je voudrais exprimer toute la satisfaction du Gouvernement du Président Patrice Talon à la Banque Islamique du Développement et à son Président », a confié Abdoulaye Bio Tchané. « La bonne conduite et la vitesse de l’instruction de ce dossier de financement qui ont conduit à la signature de cet accord sont exemplaires et méritent d’être soulignées », a-t-il ajouté.
Reprise de bonnes relations ?
Cette nouvelle enveloppe affectée par la BID pour le Bénin donne l’impression de la reprise de bonnes relations entre les deux parties après des atermoiements du début d’année.
En effet, en janvier dernier, la BID a annoncé son retrait du financement de deux projets de développement du Bénin (le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur et le Programme de microfinance aux plus pauvres initiés). Il s’agissait de deux accords d’un montant global de 114,76 milliards de francs CFA qui ont été ainsi annulés. La BID avait reproché aux autorités béninoises un défaut de sérénité et de sincérité dans la gestion des programmes et projets élaborés et soumis à son intention. « Il est apparu que des manœuvres de substitution de pages ont eu lieu sur le document validé et signé par les autorités béninoises. Ainsi, lors de la transmission des protocoles, des agents de la Caisse Autonome d’Amortissement (CAA) y ont introduit des dispositions portant sur le paiement d’intérêts intercalaires et moratoires en plus des charges administratives », peut-on lire dans un rapport du Conseil des ministres tenu le 7 février 2018 à Cotonou.
Avec latribuneafrique