La représentation de l’Afrique est un réel combat pour Naomi Campell. Celle qui avait déjà critiqué le manque de diversité dans la mode il y a quelque années, relance une nouvelle fois le débat en appelant le magazine américain Vogue à lancer une édition “spécial Afrique”, dont le but serait de mettre en lumière la contribution de continent dans l’industrie de la mode. Une idée qui mérite d’être creusée.
De passage au Nigeria il y a quelques jours, à l’occasion de la Arise Fashion Week, qui s’est déroulée du 30 mars au 2 avril 2018 à Lagos, le mannequin de 47 ans a exprimé son souhait de voir une édition africaine du magazine américain le plus influent du monde, tout en saluant les réalisations des créateurs africains.
“Il devrait y avoir un Vogue Afrique”, a-t-elle déclaré à l’agence Reuters dans une interview rapportée par Fashion Network. “Vogue Arabia vient d’être lancé, c’est la prochaine étape. Il le faut”, soutient le top model d’origine jamaïcaine, faisant référence au lancement en mars 2017 de cette 27e édition internationale du célèbre magazine du groupe Condé Nast.
L’Afrique n’a jamais eu la possibilité d’exister, de voir ses tissus, ses matières et ses créations représentés sur le terrain de la mode mondiale. Ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer”
L’icône de la mode affirme avoir vu de l’espoir dans la nomination d’Edward Enninful à la tête de l’édition britannique de Vogue il y a un près d’une année. En effet, il s’agit bien d’une première puisque c’est à la fois, la première personne d’origine africaine et le premier homme à devenir rédacteur en chef d’une édition internationale du prestigieux magazine.
Rappelons que la star des podiums et activiste humanitaire est également porte-parole de Fashion For Relief, une organisation humanitaire qui avait réuni en mai dernier à Cannes les plus grandes stars de la mode, dont Bella Hadid, Kendal Jenner, Kate Moss ou encore Heidi Klum, en présence de personnalités comme la reine Rania de Jordanie, Leonardo DiCaprio ou encore Donatella Versace. La dernière édition avait été organisée en faveur des enfants syriens.
Si l’idée semble admirable et encourageante, la requête soulève pourtant quelques questions. Comment rassembler tout un continent dans un seul magazine? Quelle langue choisir? Pour y répondre, la balle est à présent dans le camp du groupe Condé Nast.
Avec huffpost