En Afrique du Sud, le plus grand producteur de Coca-cola du continent peut enfin naître. Le régulateur de la compétition de la nation arc-en-ciel a enfin donné son accord à la fusion des activités de production de boissons gazeuses de Coca-Cola et de SABMiller. Cette approbation a été assortie de nouvelles conditions, révèle Reuters.
Ainsi, outre un investissement de 53 millions $ dans l’accompagnement des petites entreprises et un gel des licenciements sur une période de trois ans, la nouvelle compagnie devra contribuer à améliorer les compétences de 25 000 distributeurs noirs en matière de business et assurer son approvisionnement en verres, canettes, sucre, fruits et caisses auprès des fournisseurs locaux. Le feu vert du régulateur vient mettre un terme à un feuilleton qui aura duré 19 mois, après qu’en novembre 2014 Coca-Cola et Coca-Cola Sabco, l’embouteilleur local de la firme d’Atlanta et SABMiller se soient entendus pour créer Coca Cola Beverages Africa.
L’entreprise qui réalisera 40% de toutes les ventes de la boisson du docteur Pemberton en Afrique, sera basée en Afrique du sud et desservira 12 marchés, au Sud et à l’Est du continent. Ses ventes annuelles devraient tourner autour de 2,9 milliards $. En ce qui concerne l’actionnariat de la nouvelle compagnie, SABMiller se taille la part du lion avec 57% tandis que Coca-Cola Sabco en détiendra 31,7%. Cependant, Coca-Cola qui ne détiendra au début que 11,3% du capital de la compagnie, pourrait voir ce rapport de force changer. En effet, une clause de l’accord lui donne le droit d’acquérir les parts de SABMiller si la compagnie changeait de main.
Alors que le brasseur attend l’approbation de sa fusion avec le Belgo-brésilien AB InBev, Coca-Cola pourrait très vite se retrouver aux commandes du nouveau géant africain des boissons gazeuses.
Avec agenceecofin