Pour l’année 2016, la Royal Dutch Shell a considérablement réduit ses dépenses en immobilisations, les faisant passer à 30 milliards $, soit 3 milliards de moins que prévu pour cette année. A l’instar de nombreuses autres compagnies pétro-gazières, Shell qui fait face à de grosses difficultés de trésorerie en raison de la faiblesse des prix du brut, a ainsi opté pour la baisse de ses investissements.
Dans les faits, la multinationale anglo-néerlandaise a vu son profit net chuter de 89%, à 484 millions $ au premier trimestre. Des comptes en net retrait, mais supérieurs aux attentes des analystes. « Nous continuons à réduire nos dépenses, à saisir les opportunités sur les coûts et à gérer la situation financière dans l’environnement actuel de faiblesse des cours du pétrole », explique le groupe selon des propos rapportés par Boursier.com.
Néanmoins, le groupe s’est lancé dans une stratégie d’acquisitions dans le but de se renforcer dans un contexte morose. A cet effet, il a pris le contrôle, en février dernier, du britannique BG Group. « L’achèvement de l’acquisition de BG a renforcé notre stratégie dans un contexte extrêmement difficile pour notre industrie. Pour Shell et nos actionnaires, ceci est une occasion unique de remodeler et de simplifier la société.», affirme Ben van Beurden, CEO de la compagnie.
Optimiste, le responsable prédit que la période de vache maigre tire à sa fin pour Shell qui compte diversifier les approches pour mieux affronter la chute des cours du brut.
Outre la conjoncture, Shell passe des moments difficiles depuis quelques mois en Afrique. Au Nigéria, il fait l’objet de poursuites pour corruption, en complicité avec l’italien Eni, sur un bloc pétrolier à fort potentiel. Selon des analystes, il pourrait perdre énormément d’argent dans cette affaire si sa responsabilité venait à être prouvée. Il a, entre autres, également vu la justice nigériane lui intimer l’ordre de mettre aux arrêts ses installations de Gbaran Ubie pour non-autorisation préalable d’exploitation.
Avec agenceecofin