« Les résultats finaux sont attendus dans un délai de 72 heures », a déclaré lundi soir à l’AFP le porte-parole de la NEC, Albert Massaquoi. La commission avait dû interrompre « brièvement » le dépouillement des bulletins de vote pour régler un désaccord sur la manière, manuelle ou à l’aide d’un logiciel, de compiler les résultats au niveau des centres régionaux, a-t-il précisé. Quarante-huit heures après la fermeture des bureaux de vote, la NEC n’avait donné aucune indication sur le résultat, qui s’annonçait serré, selon des analystes interrogés avant le scrutin, qui s’est tenu le 31 mars avec quatre jours de retard sur le calendrier initial. Au premier tour, le 7 mars, le candidat de l’opposition, l’ancien militaire Julius Maada Bio, avait remporté 43,3 % des suffrages, soit une avance de 15 000 voix sur Samura Kamara, homme lige du président sortant Ernest Bai Koroma et candidat du parti au pouvoir, qui avait remporté 42,7 % des suffrages.
Réunion de conciliation avant la poursuite du dépouillement
Lundi, les deux finalistes, après des heures de négociations en présence des observateurs internationaux, sont parvenus à un compromis et le dépouillement a pu reprendre. M. Bio et M. Kamara se sont donné l’accolade devant les caméras, à l’issue de cette réunion de conciliation, alors que leurs deux partis se sont mutuellement accusés de vouloir faire monter la tension par voie de communiqués. Tous deux ont lancé un appel à la patience et au respect des résultats qui seront proclamés. « Soyez calme, attendez le résultat », a demandé M. Bio, battu il y a cinq ans par M. Koroma. « Vous savez ce que j’ai fait en 2012 et si les élections sont libres et justes, et que je pense que le dépouillement est transparent, nous accepterons le résultat », a-t-il déclaré à la presse. « J’accepterai les résultats », a aussi assuré M. Kamara, avant d’aller retrouver une foule de ses partisans à son quartier général du centre de Freetown et de leur demander de faire de même.
Avec lepoint