Le président américain semble multiplier les signaux en faveur d’un rapprochement avec Vladimir Poutine. Il assure néanmoins faire preuve de fermeté face à la Russie. Une position non sans paradoxes.
Devant des journalistes ce 3 avril 2018, et en compagnie des dirigeants des pays baltes, le président américain Donald Trump a évoqué l’amélioration de ses relations avec Vladimir Poutine. «Si cela arrive, ce serait une excellente chose. C’est une réelle possibilité. Il est possible aussi que cela n’arrive pas. Qui sait ?», a lancé le président américain dont tous les propos sur la Russie sont scrutés avec une attention particulière.
Un conseiller du Kremlin avait laissé entendre, le 2 avril, que le président américain avait proposé à son homologue russe une rencontre à la Maison Blanche, lors de leur entretien du 20 mars. Dans une série de tweets publiés le 22 mars, le président américain Donald Trump avait d’ailleurs commenté la critique qui lui avait été faite d’avoir félicité par téléphone le président russe Vladimir Poutine pour sa réélection en affirmant que «s’entendre avec la Russie» était «une bonne chose».
«Personne n’a été aussi ferme face à la Russie que moi», a toutefois lancé le président américain, alors que les tensions entre la Russie et l’Occident se ravivent depuis plusieurs semaines en raison des accusations portées contre la Russie concernant le meurtre de l’ex-agent double Sergueï Skripal.
«Nous allons nous désengager de Syrie très vite»
Donald Trump a en outre martelé qu’il voulait mettre un terme aux actions militaires des Etats-Unis en Syrie, déclarant qu’il pensait «très sérieusement» qu’il était temps de «rentrer à la maison». «Notre mission première […] était de se débarrasser de Daesh. Nous avons presque atteint ce but et nous allons prendre une décision très rapidement», a-t-il déclaré devant des journalistes.
Lors d’un discours le 29 mars à Richfield dans l’Etat de l’Ohio, Donald Trump avait déjà annoncé que les Etats-Unis se désengageraient sous peu, militairement, du terrain syrien. «Nous allons nous désengager de Syrie très vite, laissons d’autres s’en occuper maintenant», avait-t-il déclaré. Le président américain a justifié ce retrait en invoquant la défaite de l’Etat islamique dans la région. Il a précisé qu’il souhaitait désormais réorienter les dépenses concernées dans les infrastructures américaines. Au risque de le contredire, peu de temps après cette déclaration, le département d’Etat américain avait fait savoir qu’il ignorait tout d’un éventuel plan de retrait des troupes américaines en Syrie.
Avec rtfrance