Le but de l’évaluation rapide et d’analyse des écarts est de fournir: Un coup d’œil rapide / un aperçu de la situation énergétique dans le pays (Section 1) dans le cadre de son développement économique et social et de l’éradication de la pauvreté
Une bonne critique de la situation du pays en ce qui concerne les trois objectifs SE4ALL (Section 2), et Une bonne estimation des principaux défis et opportunités vis-à-vis des trois objectifs de SE4ALL où les grands investissements, des politiques et des environnements propices seront nécessaires (Section 3). Une base solide et pertinente de contexte pour un plan d’action qui accompagnera comme partie intégrante des activités de SE4ALL dans le pays.
Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable, Rio+20 Rio de Janeiro, Brésil Juin 2012 Objectifs Accès à l’énergie Accès à l’électricité L’objectif affiché est la satisfaction des besoins nationaux en priorité, en quantité et en qualité et à moindre coût, l’amélioration du taux de couverture de 33% à 50 % et du taux de raccordement au réseau basse tension des ménages de 25% à 40%. A cet effet, l’objectif du Gouvernement fixé en 1996 d’électrifier 200 localités par an a été maintenu dans le plan national de développement 2012-2015. A court et moyen termes, certaines populations vivant en zone rurale et très éloignées ne pourront pas bénéficier des facilités offertes par le réseau électrique interconnecté. C’est pourquoi, il convient d’explorer leur alimentation à partir de sources autonomes, notamment les énergies renouvelables. L’électrification par système solaire photovoltaïque (50 localités par an), permettra de satisfaire les besoins primaires des populations (éclairage public, centres de convivialité, centres de santé, écoles, etc.).
La Côte d’Ivoire ambitionne d’être de leader dans les échanges d’énergie entre pays de la sous-région avec l’objectif de satisfaire 10% du marché de la CEDEAO. Accès à l’énergie thermique Les objectifs en matière d’accès à l’énergie thermique sont : Diffuser à terme en 2015 un millions de foyers améliorés ; Equiper 2 450 cantines scolaires en matériel de cuisson utilisant les sources d’énergie moderne (500 unités de biodisgesteurs, 1200 cuisinières modernes à base de gaz butane et 1500 fours solaires) à l’horizon 2015 ; Maximiser la production nationale de GPL; Augmenter la capacité de stockage en butane de 2 300 TM à 6 300 TM puis à 10 300 TM à terme; Augmenter de façon significative la capacité d’emplissage des bouteilles de gaz butane; Soutenir la politique de butanisation amorcée par la Société d’Opération Pétrolière en Côte d’Ivoire (PETROCI) depuis 1993; Sécuriser l’approvisionnement du marché national en gaz naturel; Substituer le GPL dans le secteur résidentiel et tertiaire à Abidjan afin de le libérer pour l’intérieur du pays;
Approvisionner les usines, les centres industriels, tertiaires et résidentiels non desservis par le réseau de gaz naturel. Accès à la force motrice Les objectifs pour l’accès à la force motrice sont : Irriguer 3 000 hectares de cultures maraîchères par pompage solaire ; Installer de 600 plateformes multifonctionnelles dans les localités isolées du réseau électrique ; Installer de groupes motopompes solaires dans 580 forages. L’efficacité énergétique Tout comme en 1984, suite aux effets conjugués du deuxième choc pétrolier et du problème de délestage, le rationnement de l’énergie électrique en février 2010 a suscité un nouvel élan dans la mise en place des actions d’efficacité énergétique. Pour s’en convaincre, le Ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie a lancé en mai 2012 un projet de lampes basse consommation dans les ménages.
Deux autres projets sont en cours de réalisation. Il s’agit : du projet pilote « Audits des systèmes d’éclairage et de climatisation dans les bâtiments administratifs », démarré en 2008 et qui vise l’amélioration de l’efficacité de l’éclairage et des systèmes de climatisation dans dix (10) bâtiments administratifs ; du projet intitulé « Projet d’Economies d’énergies dans les bâtiments administratifs », visant le suivi des consommations d’électricité ainsi que la fourniture et la pose de batteries de condensateurs pour corriger les mauvais facteurs de puissance dans les bâtiments publics. Les objectifs affichés par l’Etat dans ce secteur sont : l’élaboration d’un cadre institutionnel adéquat pour la promotion de l’efficacité énergétique ; la réduction des factures d’électricité des ménages et de l’administration. Il est escompté des gains d’efficacité à court terme allant jusqu’à 100 MW à la pointe de consommation ; l’implication des industriels dans la maîtrise de l’énergie. Les énergies renouvelables Les énergies alternatives doivent être développées sur le moyen et long terme et permettre l’installation de quelques centaines de mégawatts dans les cinq prochaines années. L’énergie solaire devrait être exploitée au-delà des quelques projets pilotes engagés à ce jour, surtout dans les zones rurales et en appoint dans les zones urbaines.
L’utilisation de la biomasse d’origine agricole, de la micro hydraulique et de l’énergie éolienne devrait être généralisée afin d’accroître l’accès de la population aux services énergétiques. A l’horizon 2015, la mise œuvre des actions définies dans le Plan National de Développement (PND) 2012-2015 pour le développement des énergies renouvelables devrait déjà permettre d’augmenter de 5% cette forme d’énergie dans le mix énergétique. Dans le document du plan stratégique de développement 2011-2030 du secteur de l’électricité et des énergies nouvelles et renouvelables, plusieurs scenarios avec des objectifs repartis en court, moyen et long termes, on été envisagé pour que la Côte d’Ivoire produise 20% d’énergie durable dans son mix énergétique à l’horizon 2030. Section 3: Défis et opportunités pour la réalisation
Résumé: les principaux gaps, les obstacles et les exigences supplémentaires Le secteur de l’énergie en Côte d’Ivoire a connu un développement rapide dans les deux premières décennies de son histoire. Grâce au développement de son potentiel énergétique, le pays a pu fourni des services énergétiques acceptables à sa population. Aujourd’hui, l’initiative pour l’énergie durable, lancée par le Secrétaire général des Nations Unies, est une opportunité pour pérenniser les efforts du Gouvernent ivoirien pour la fourniture d’un service énergétique durable pour les générations actuelles et futures. Cependant, quelques barrières doivent être levées si la Côte d’Ivoire veut atteindre les objectifs de SE4ALL. Le cadre institutionnel doit être renforcé pour inciter à des initiatives vertueuses en faveur de l’accès universel à l’énergie, de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables. ;
L’accès à l’investissement demeure un frein important au développement du secteur de l’énergie, spécifiquement des énergies renouvelables. L’amélioration du cadre réglementaire et de la régulation du secteur devrait pouvoir contribuer à attirer des capitaux privés dans les technologies propres en faveur des ménages et pour l’usage industriel. La faiblesse des capacités des utilisateurs finaux constitue aussi un obstacle majeur au déploiement des technologies propres. La sensibilisation et la formation des utilisateurs finaux sont indispensables pour la vulgarisation de ces technologies propres. Il est aussi utile de prévoir un appui ou susciter un marché local de prestations de services développant ainsi une filière d’initiatives privées. La levée de toutes ces contraintes contribueront à la réduction de la pauvreté, à l’atteinte des OMD, au développement durable, et à la préservation de l’environnemen.
Les projets sont en cours pour améliorer la consommation énergétique des bâtiments publics : Audit énergétique, démarré en 2009 et prévu s’achever en 2014, d’un coût total de 393 millions de FCFA financé par le budget de l’Etat ; Achat et pose de batterie de condensation. Ce projet est une activité annuelle du Bureau des Economies d’Energie. D’autres projets identifiés dans le PND sont programmés pour baisser la consommation d’électricité : Maîtrise de l’énergie dans les secteurs publics et privé ; Diffuser cinq millions de lampes basse consommation ; Améliorer l’éclairage public ; Elaborer un logiciel d’analyse de la consommation de l’Etat ; Mener des campagnes de sensibilisation pour l’économie d’énergie.
3.3 LES INVESTISSEMENTS PRIVES ET L’ENVIRONNEMENT PROPICE AUX AFFAIRES Cette section doit identifier les écarts et les obstacles à l’investissement privé en faveur d’un plus grand accès à l’énergie, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, telle que perçue par les milieux d’affaires locaux et internationaux dans le pays. L’objectif principal est d’identifier les principaux intervenants du secteur privé, les possibilités et les conditions préalables pour intensifier leur engagement et leur investissement en faveur de la réalisation des objectifs nationaux SE4ALL.
Il est souhaitable que cette section soit écrite à partir des suggestions/contributions sollicitées auprès des entreprises privées. 25. L’énergie thermique pour les ménages: Les acteurs du secteur privé impliqués dans la chaîne d’approvisionnement (les fournisseurs d’énergie, les fournisseurs de technologie, services financiers) Les filières bois de feu et charbon de bois, principales sources d’énergie thermique des ménages, souffrent d’un manque d’organisation et la plupart des opérateurs économiques desdites filières exercent dans l’informel; ce qui entraîne un problème de suivi des activités qu’ils mènent. Les efforts nationaux dans ce domaine se sont malheureusement infléchis au profit d’installations privées dispersées sur le territoire, au lieu de programmes d’envergure mis en œuvre au plan national. Les institutions bancaires et les systèmes de financement présents dans notre pays, n’appuient que très peu les rares entreprises privées qui exercent dans ce secteur.
Les obstacles à l’investissement privé dans l’approvisionnement énergétique et de technologies modernes pour la cuisson et autres applications thermiques Les obstacles à l’investissement privé dans l’approvisionnement énergétique et de technologies modernes pour la cuisson et autres applications thermiques sont essentiellement dus à l’inadéquation du cadre institutionnel et réglementaire de la filière biomasse énergie. En effet plusieurs ministères interviennent dans ce secteur sans véritable coordination. Cette relative dispersion des efforts de l’Etat entraîne une gestion inefficace des ressources énergétiques nationales. 26. Secteur de l’énergie Les acteurs du secteur privé impliqués dans la chaîne d’approvisionnement (énergie sociétés de production et de distribution, les producteurs d’électricité indépendants (PEI), les financiers, les fournisseurs de technologie) Avec la restructuration du secteur de l’électricité intervenue le 25 octobre 1990, la gestion du service public a été confiée à la société privée « Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) » qui devient ainsi le concessionnaire du service public national de production, de transport, de distribution, d’exportation et d’importation de l’énergie électrique. Cette décision marque ainsi l’avènement du partenariat public privé dans le secteur de l’électricité. Le 20 Juillet 1994, l’État de Côte d’Ivoire a signé avec la société privée Compagnie Ivoirienne de Production d’Électricité (CIPREL), une Convention pour la Construction, l’Exploitation et le Transfert de Propriété d’une centrale thermique de production d’électricité. La CIPREL est une société ivoirienne de droit privé, dont le capital est détenu en totalité par des actionnaires privés nonivoiriens.
En Septembre 1997, l’État de Côte d’Ivoire a signé avec la société privée CINERGY S.A., une Convention de Concession pour le Développement d’une Centrale Électrique au Gaz Naturel à Azito. La centrale Azito Énergie a été réalisée entièrement à partir de financements privés et, à l’issue d’un appel d’offres international, avec pré-qualification. La Convention de Concession a été conclue pour une période de vingt quatre (24) ans, à compter de Septembre 1995. En mai 2010, suite au délestage qu’à connu le pays, l’État de Côte d’Ivoire a signé avec la compagnie AGGREKO, un Contrat pour le développement d’une centrale thermique au gaz naturel, en location pour une durée de deux ans. Ce contrat a été prolongé en 2011 pour une autre durée de deux ans. Les obstacles à l’investissement privé dans de nouveaux réseaux et hors-réseaux en faveur de capacités additionnelles de production d’énergie (en particulier pour les RES), la grille d’extension / maintenance, gestion de la demande (DSM) et l’efficacité énergétique Les obstacles à l’investissement privé dans de nombreux réseaux et hors réseaux sont dus à un cadre institutionnel et réglementaire non adapté. 27. L’énergie moderne pour les secteurs productifs: Les acteurs du secteur privé du côté de la demande et de l’offre (PME / entreprises agricoles, des fournisseurs de technologie, services financiers) La valorisation des résidus végétaux et agro-industriels est essentiellement du fait des scieries et des industries agro-alimentaires pour leurs propres besoins en chaleur et en électricité
Les obstacles à l’investissement privé dans l’énergie moderne pour des usages productifs et socio-économique en mettant l’accent sur les technologies d’efficacité énergétique et renouvelables et des solutions. La mise en place d’un cadre institutionnel et réglementaire devant permettre aux auto-producteurs des scieries et des industries agro-alimentaires notamment, de vendre le surplus de leur production à l’Etat, tel que décidé lors du symposium de novembre 1992, n’a jamais été effective. Ce qui constitue un obstacle à l’investissement privé dans l’énergie moderne pour des usages productifs. 3.4 BARRIERES ET ECARTS A partir des résultats de l’analyse dans la section précédente, cette section va identifier les écarts et les obstacles à la réalisation des objectifs nationaux, à la fois en matière de financement et des politiques, des institutions et des capacités. De plus amples détails sur les besoins de financement seront présentés à l’annexe 1, tableau 1.2. Le but principal de cette section, c’est déjà commencer à identifier les principaux domaines nécessitant une attention particulière et ceux qui seraient candidats pour un soutien supplémentaire. 28. L’énergie thermique pour les ménages:
Gouvernance (institutions, politiques, capacités d’exécution) Le bois de chauffe et le charbon de bois constituent les principales formes d’énergie pour les besoins de cuisson et de chauffage dans les ménages. Il en est de même pour les artisans (forgerons, bijoutiers, potiers, fumeurs de poissons, restaurateurs, etc.). Et ces besoins, selon les modes de consommation actuels, vont certainement croître avec la croissance de la population et le développement de l’activité économique avec pour conséquence une augmentation de la demande en bois et en charbon de bois tant dans les villes que dans les campagnes. Cette demande qui s’estimait à 10,3 millions de m3 en 1999 selon la FAO, va croître avec un taux annuel de 2% et atteindre 15,6 millions de m3 en 2020. Il faudra donc réformer la législation forestière et la fiscalité du secteur bois-énergie pour assurer le contrôle de l’exploitation du bois-énergie et orienter les prélèvements vers les zones excédentaires. Il s’agit également d’assurer des recettes fiscales……
Avec Ivoiresogoma