Le tourisme est un secteur stratégique de l’économie tunisienne, mais il peine cette année encore à redémarrer. Depuis les attentats du Bardo et de Sousse l’année dernière, les Européens boudent la destination. En un an, la Tunisie a perdu plus de la moitié de ses touristes. Alors pour tenter de les faire revenir, le pays mise sur un renforcement de la sécurité dans les zones touristiques.
Détecteurs de métaux à l’entrée des hôtels, caméras dans les établissements et jusque sur les plages, formation des employés… En prévision de la reprise de la saison, les 120 inspecteurs du tourisme multiplient les opérations de contrôle et scrutent avec précision les dispositifs de surveillance au sein de chacun des hôtels tunisiens.
Plus de 12 000 opérations d’inspections ont déjà été menées rien que pour l’année dernière.
Des opérations pour faire appliquer le nouveau protocole de sécurité mis en place par les ministères de l’Intérieur et du Tourisme. Si des établissements ne respectent pas les consignes, les inspecteurs sont là pour sanctionner : d’abord un simple avertissement puis d’une fermeture si l’hôtelier ne se met pas rapidement aux normes.
L’objectif est clair : assurer la meilleure sécurité possible pour faire revenir les clients étrangers.
Mais pour certains professionnels, la véritable reprise du tourisme passe plutôt par la levée des restrictions de voyages. Depuis l’attentat de Sousse en juin dernier, la Belgique et le Royaume-Uni déconseillent à leurs ressortissants de se rendre dans le pays en raison du « risque terroriste ».
avec rfiafrique