Qui croit aux accusations britanniques dans l’affaire Skripal ? Absolument personne. Et pourtant, 21 pays occidentaux, dont la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, ont décidé de les considérer comme des vérités et se sont empressés de s’associer à l’un des plus gros canulars de ce siècle en expulsant les diplomates russes. Parmi ces pays, il y en avait certains qui entretenaient, sinon de bonnes relations, au moins des relations non hostiles à l’égard de la Russie. Mais même ceux-là se sont sentis obligés de suivre le mouvement. A croire qu’aucun des gouvernements concernés n’avait d’autre choix que de faire semblant d’avaler l’énorme mensonge londonien et d’obtempérer.
Politiquement, l’Occident n’est plus qu’un seul pays, sous un commandement unique dont on peine à voir la source. Cette source pourrait avoir différents noms, Deep State, Wall Street, la City ou l’OTAN, mais tous ces noms ne reflètent que notre incapacité à mettre le doigt sur quelque chose dont nous voyons les actions tous les jours. Malgré la multiplicité des têtes et des bras qui agissent, les causes de tous les maux politiques et militaires de la planète sont toujours, directement ou indirectement, d’origine anglo-saxonne ou de leur ramification au Moyen-Orient, Israël. Les dirigeants politiques occidentaux semblent n’être que des fonctionnaires à qui l’on confie les clés de leur pays pour une meilleure gestion centralisée, et cela devient de plus en plus apparent et évident dans leurs actions et dans la manière dont ils arrivent au pouvoir.
L’affaire Skripal est loin d’être terminée, nous n’en sommes peut-être même qu’au début. Elle semble s’inscrire en droite ligne dans ce qui se passe en géopolitique depuis 2013-2014 en Europe (Euromaïdan à Kiev), et ne serait qu’un épisode d’une stratégie, décidée depuis longtemps, destinée à préparer une guerre majeure. Les accusations d’empoisonnement de Skripal ne sont pas moins ineptes que les accusations d’ingérences de la Russie dans les élections américaines, ou les accusations d’invasion de l’Ukraine par les Russes. Les fausses allégations sans le moindre fondement concernant la Russie ne datent pas d’aujourd’hui. Elles ont cependant bel et bien été utilisées par les gouvernants occidentaux pour mener contre ce pays des actes de guerre tels que les sanctions, les boycotts, et différentes tentatives d’humiliation dans des instances internationales.
L’occident aurait pourtant tort de se croire encore tout permis et de continuer dans la voie de la provocation. Le silence et la modération de la Russie n’augurent rien de bon. C’est soit le signe d’une impuissance totale, soit le comportement de quelqu’un qui est sûr de sa force mais qui sait que, dans toute bagarre, chacun y laisse des plumes, le vainqueur comme le vaincu. Et nous savons que la Russie n’est pas impuissante. Elle n’est pas seule non plus.
On ne peut que noter le parallélisme qu’il y a entre l’Offensive de Theresa May contre la Russie et celle de Donald Trump contre la Chine. Est-ce un hasard ? Franklin D. Roosevelt a dit : « En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi ». Cette affirmation s’est toujours vérifiée dans l’Histoire. Est-ce le désarroi devant la montée en puissance des armes russes et chinoises qui pousse l’Occident à précipiter les évènements pour profiter encore de la supériorité militaire supposée des armées des Etats-Unis et de l’OTAN ? Si Les dirigeants russes et chinois font tout ce qu’ils peuvent pour ne pas exposer leurs concitoyens à une possible destruction, force est de constater que les dirigeants occidentaux ne semblent en aucune façon préoccupés par un holocauste à grande échelle en Europe en cas de guerre majeure. Mais ce n’est pas nouveau, les deux dernières grandes guerres sont là pour nous le rappeler.
Avec reseauinternational