En Libye, un navire battant pavillon indien qui tentait d’exporter illégalement du pétrole, en complicité avec les autorités non reconnues du pays, a été rapatrié et placé sous le contrôle du gouvernement d’union reconnu par la communauté internationale. C’est ce qu’a indiqué le chef de la compagnie d’État en charge des hydrocarbures (NOC), Moustafa Sanallah.
« Grâce à l’intervention de la communauté internationale, le Distya Ameya, un navire battant pavillon indien qui a tenté de transporter illégalement du pétrole libyen, a restitué sa cargaison à la Libye », a expliqué le responsable.
Le tanker indien avait déjà été placé sur une liste noire de l’ONU qui estimait qu’il transportait de façon illégale du brut, pour le compte d’une autorité parallèle libyenne basée dans l’est du pays. Selon L’Express, la destination finale du pétrolier pourrait être les Émirats arabes unis or cette livraison viole un embargo sur les ventes de pétrole libyen par d’autres entités que le nouveau gouvernement libyen d’unité nationale.
Selon M. Sanallah, cette opération doit faire office d’un avertissement clair à tous les pétroliers et les sociétés exportant du pétrole libyen à travers d’autres canaux que ceux de la NOC qui a fait allégeance au gouvernement d’union installé à Tripoli, le 30 mars dernier.
La Libye compte actuellement deux gouvernements et deux parlements et une panoplie de milices qui contrôlent des portions du territoire et se disputent le pouvoir. Ces entités contrôlent aussi des réserves pétrolières. Ce chaos a entraîné une chute d’un tiers de la production pétrolière du pays qui était estimée à 1,6 million de barils par jour en 2011, souligne le quotidien français qui rapporte des propos de Sanallah selon lesquels « plus d’un million de barils par jour sont perdus pour des raisons politiques ».
Les pertes chiffrées de cette situation s’évaluent, depuis les trois dernières années, à plus de 75 milliards $.
Avec agenceecofin.com