Bratislava ne cèdera pas aux pressions dans «l’affaire Skripal» et ne se hâtera pas d’expulser des diplomates russes contrairement à de nombreux pays de l’UE, a expliqué le chef du gouvernement slovaque.
La Slovaquie agira avec responsabilité dans l’affaire de l’empoisonnement de Sergueï Skripal, sans céder aux pressions et sans «faire de gestes théâtraux», a déclaré lundi le Président du gouvernement slovaque Peter Pellegrini.
Répondant, lors d’un discours au parlement, aux déclarations de l’opposition, mécontente de la décision slovaque de ne pas expulser de diplomates russes par solidarité avec le Royaume-Uni, il a rappelé que seulement 16 des 28 pays membres de l’UE ont accepté cette expulsion.
Selon lui, la Slovaquie «va attendre». «Nous commencerons par convoquer l’ambassadeur russe au ministère des Affaires étrangères. S’il faut aller plus loin, nous irons plus loin», a-t-il ajouté.
L’ambassadeur Alexeï Fedotov sera convoqué au ministère mardi.
16 pays de l’UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l’Ukraine et quelques autres ont décidé d’expulser des diplomates russes en lien avec «l’affaire Skripal». Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission de Russie auprès de l’Onu. Le consulat général russe à Seattle sera fermé.
Un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, Sergueï Skripal, et sa fille Ioulia ont été retrouvés inconscients le 4 mars dernier aux abords d’un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d’être derrière l’empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Avec sputnik