Le Sénégal a mobilisé toutes ses énergies pour l’éclosion du développement aux fins de construire l’avenir, et c’est dans ce cadre qu’il a créé l’Université Virtuelle qui compte 20 mille étudiants de niveaux Licence, Masters, PhD, en intelligence artificielle, selon le Président du Sénégal, Macky Sall.
« Nous avons créé de parcs technologiques. Nous avons donné des prix d’une valeur de $ 440 mille euros. En même temps, nous finançons des projets numériques pour $ 2 millions. Nous prévoyons de former 3.000 personnes qualifiées par an en numérique. Nous avons octroyé 300 bourses dans ce domaine. Nous organisons par an un forum de 1000 personnes pour la formation dans l’entreprenariat numérique », a-t-il indiqué.
Le président sénégalais a tenu ces propos lors du Next Einstein Forum 2018 (NEF 2018) qui se poursuit à Kigali. Il a précisé qu’il revient à Kigali après la signature de la ZLEC le 21 Mars dernier. La raison est que ce Forum sur les Sciences et les Technologies est le catalyseur du développement de l’Afrique, et qu’il a été lancé par lui-même pour la première fois à Dakar en compagnie de son homologue.
«Je suis à Kigali parce qu’il y a une bonne cause qui nous réunit et qui nous est chère, à savoir : rétablir les liens entre la Science et l’Humanité. La science et la technologie sont les leviers du développement. Il n’y a pas de développement sans le soutien des deux », a-t-il poursuivi.
Il a informé que 5 % du PNB du Sénégal provient du secteur des TIC, c.à.d. de l’économie du savoir. Son pays a un programme de 20 ans pour la transformation structurelle de l’économie. En même temps il développera le capital humain de façon inclusive et dans un développement durable. Le Sénégal privilégiera aussi la bonne gouvernance, l’état de droit de droit, la paix et la sécurité, ainsi que l’éducation.
C’est dans ce cadre que le Sénégal doit développer des infrastructures et des laboratoires, moderniser les universités, renforcer l’innovation en science et technologie, donner un ordinateur à chaque étudiant de l’Université.
« L’Université devrait s’ouvrir à la société. Nous avons diversifié la formation et réformé le statut des chercheurs. Nous consacrons un budget de $ 830 millions pour l’Université. 42,5 % proviennent du financement direct public Le reste est fourni par des partenaires. Notre budget s’est accru pour plus de connaissances dans le cadre de la révolution industrielle », a poursuivi le Président du Sénégal.
Pour expliquer les efforts du Rwanda à se reconstruire après le Génocide de 1994, le Président Paul Kagame, a, de son côté, rappelé que la jeunesse s’avère un élément important dont il faut tenir compte. Il a souligné que l’investissement dans l’éducation est et reste le pilier de la politique. Car, il fallait réorganiser la société, éduquer des jeunes qui grandissent, forger l’administration, créer les conditions d’une vie normale, privilégier la sécurité, des institutions de santé, produire pour nourrir la population, créer des emplois et des services sociaux, émerger de la situation catastrophique.
« Nous voulons que tous, filles et garçons, soient éduqués. Nous devons éviter un déséquilibre sur le marché de l’emploi. Il faut le faire au niveau de l’éducation. C’est pour cela que l’enseignement des TIC était une priorité comme la santé. La population en tant que bénéficiaire de nos efforts est au centre de tout, et il fallait voir ceux qui devaient générer des succès. Il fallait éviter aussi la réédition de la tragédie, et savoir renaître de nos cendre », a-t-il poursuivi.
Le Professeur Thierry Zomahoun a remercié les Président Kagame et Macky Sall parce qu’ils ont accepté d’être les porteurs des projets du NEF et d’AIMS.
« Les deux Présidents ont inspiré les bonnes réalisations des scientifiques. Ils ont créé un cadre pour les inspirer. C’est une question de vision pour continuer à investir pour l’innovation et soutenir les jeunes », a-t-il indiqué.
Après ce panel présidentiel, les deux Chefs d’Etat ont donné des Prix à dix-sept jeunes scientifiques qui se sont distingués dans des recherches scientifiques performantes au niveau de divers secteurs. (A suivre…)