Le groupe de télécommunication Etisalat, qui est incorporé aux Emirats Arabes Unies, a accepté de céder ses 92,3% de participation dans le capital de l’entreprise soudanaise Canar Telecomunication, à la filiale au Soudan du groupe koweïtien Zain, contre un montant de 349,6 millions de dirhams émiratis (AED), soit environ 95 millions $ au cours actuel.
Les négociations en vue de cette cession durent depuis 2012, apprend-on de sources proches de l’opération, citées dans des médias spécialisés en télécoms. Avec cette cession Etisalat parvient se libérer d’un investissement peu judicieux. Pour Canar Telecomunication, (qui a le monopole des lignes fixes au Soudan), le groupe Emirati avait déboursé en 2004 une première enveloppe de 45 millions d’euros et acquis 37% du capital, avant d’accroître sa participation à 89% pour 276 millions $ supplémentaires.
Les défis de cet investissement semblent avoir commencé en 2012, car le rapport annuel d’Etisalat à cette période, indique que le groupe a du ajuster ses revenus à la baisse de 125 millions $, en raison des mauvaises performances de son investissement au Soudan. Dans ce contexte, des premières discussions avec Zain Soudan avaient alors débouché sur un désaccord en 2013.
Avec cet investissement, Zain Soudan peut mettre la main sur une base de clientèle fixe estimée au 31 mars 2013 à 316 770 abonnés, qui viendront s’ajouter à ses 11,86 millions d’abonnés mobile recensés au 31 décembre 2015. Zain possède les moyens de sa politique. Contrôler Canar Telecom lui donnera un avantage stratégique sur le marché soudanais des télécommunications. D’autant que le groupe, qui a déclaré un bénéfice après impôt de 513 millions $ au 31 décembre 2015, ne manque pas de liquidités pour effectuer de nouveaux investissements.
Avec agenceecofin.com