Directeur d’une société internationale d’investissement et ancien ministre de l’Energie, des Mines et de l’Eau, Hamed Sow a été candidat à l’élection présidentielle de 2013 épaulé par le parti qu’il a fondé, le Rassemblement travailliste pour le développement (RTD). Depuis, cette aventure où il a vu que la poussière, l’homme est devenu quasi invisible des radars. Mais où est passé le leader du RTD, que devient son parti ?
En 2012, alors qu’il est président d’honneur du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), principal soutien de l’ancien président Amadou Toumani Touré, Hamed Sow se présente à l’élection présidentielle prévue pour la même année, au détriment de la décision de son parti de ne pas proposer de candidat officiel. Ce conflit interne l’amène à quitter sa formation politique pour fonder le Rassemblement travailliste pour le développement (RTD).
Et de soutenir ; « J’ai décidé de me présenter pour le changement. Notre pays a connu une crise sécuritaire extrêmement grave et je me suis dit que se sont là des causes profondes qui sont dues essentiellement à la mauvaise gouvernance. D’où la nécessité de changer fondamentalement les pratiques anciennes et d’arriver à en tirer une nouvelle gouvernance. C’est la raison fondamentale de ma candidature.»
Mais depuis la présidentielle de 2013, l’homme est quasi invisible sur la scène politique. Depuis cette aventure, son parti n’a organisé aucun point de presse ou de conférence nationale. Ce qui fait dire à certains observateurs de la vie politique malienne, que le président du RTD, est un politicien aventurier.
Il est aussi inconcevable qu’un leader de parti politique, qui voulait apporter sa pierre à l’édifice du pays, reste muet sur la situation actuelle du pays. Comme pour dire que sa potion magique pour sauver le pays, est d’être d’abord locataire du palais de Koulouba.
Hamed Sow est diplômé de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires de Saclay, en France, et titulaire d’un doctorat en économie de la production à l’Université Paris IX-Dauphine. Il a été directeur du Centre pour le développement des entreprises. C’est au sein de cet organisme que Hamed Sow se voit mis en cause dans une affaire de détournement de fonds de l’Union européenne. Il est définitivement blanchi en 2011.
Cet ingénieur a construit sa carrière politique avec l’élaboration du projet pour le développement économique et social sous la présidence d’Amadou Toumani Touré. Pendant la campagne présidentielle de 2013, le candidat affirme se concentrer sur les revenus des familles maliennes. Lors de la présentation de son programme présidentiel, il affirme : « J’augmenterai les salaires pour pouvoir mieux lutter contre la mauvaise gouvernance, c’est possible ».
C’est possible, mais pour ce fait, il faudra donner vie d’abord à son parti, qui est devenu l’ombre de sa personnalité.