Les affrontements qui depuis mardi dernier opposent aux environs de Bambari des combattants ex Séléka de l’Unité pour la Paix en Centrafrique(UPC) à des Antibalaka, ont fait une quarantaine de morts, selon des sources sécuritaires contactées vendredi à Bangui par APA.
Tout est parti, selon plusieurs informations concordantes, de l’assassinat d’un jeune homme prénommé Patrick et habitant le village Ngouyali par des hommes armés membre de l’UPC. Motif invoqué pour le tuer : il serait apparenté à un chef Antibalaka.
La réplique des Antibalaka ne s’est pas fait attendre. A la faveur d’une barrière installée à Tagbara, un village à 72 kilomètres de Bambari sur l’axe Bria au centre-nord, ils tuent une dizaine de personnes dans les rangs de l’ex Séléka.
Des renforts des ex séléka en provenance de Ippy et Maloum auraient par ailleurs massacré la population civile dans de nombreux villages.
Interrogé par une radio privée de Bangui, Anatole Ndémagouda-Gbagot, député de Bambari 3, a confirmé que tout est parti du meurtre d’un jeune homme qui serait de mèche avec les Antibalaka. Ces derniers, a précisé le parlementaire, ont tué en représailles 13 ex Séléka basés à Tagbara.
‘’Des renforts lourdement armés des ex sélékas sont arrivés et ont semé la panique dans tous les villages depuis Tagbara jusqu’à Gotchélé à 35 Km de Bambari”, a indiqué Anatole Ndémagouda-Gbagot.
Ces ex Séléka ont contraint par ailleurs la population à trouver refuge en brousse avant de commettre des dégâts matériels dans les villages. ‘’Les habitants de Tagbara, par exemple, sont abandonnés à leur triste sort en dépit de la présence des soldats onusiens ‘’, a déclaré le député.
Selon ce dernier, “Toute la population est en brousse sans assistance humanitaire. Les casques bleus basés à Tagbara n’ont protégé que le maire de la commune”.
Ces attaques qui se déroulent à 30 km de Bambari inquiètent les habitants qui craignent de sombrer à nouveau dans l’insécurité.
Avec abangui