L’enregistrement des métadonnées concernant les appels et les SMS a été introduit dès 2015 et concerne seulement Android, indique Facebook sur son site.
Facebook réagit à la stupeur générale. A la suite de l’affaire Cambridge Analytica, plusieurs membres du réseau social se sont prêtés à une expérience: télécharger l’ensemble de leurs données stockées sur la plateforme. L’un d’entre eux, le jeune développeur Dylan McKay, s’est ainsi rendu compte de l’enregistrement de données liés à ses appels et SMS, pourtant passés en dehors de l’application.
Le numéro de ses interlocuteurs, la durée et l’heure de ses appels, passés depuis un Android (version Lollipop), ont été gardés en mémoire par le réseau. Le contenu de tels échanges, lui, reste inaccessible.
Rendre le réseau “plus pratique”
Facebook a répondu aux inquiétudes suscitées par une telle découverte le 25 mars, par communiqué. L’entreprise explique que l’accord de l’utilisateur pour l’enregistrement des métadonnées de ses appels et SMS est “intégré” depuis 2015 à son accord lié à la fonction de synchronisation des contacts des applications Messenger et Facebook Lite sur Android. D’après le réseau, une telle initiative répond à un souci de praticité. Le fait de garder ces informations “vous aide à trouver et à rester en contact avec les gens qui comptent pour vous, et vous offre une meilleure expérience sur Facebook”, mentionne ainsi le communiqué.
Au moment de l’installation de Messenger, aucune mention de l’enregistrement des appels et SMS n’est pourtant faite à l’utilisateur. La conservation d’un tel historique n’est pas non plus explicitement mentionnée par Facebook sur la page consacrée à l’ensemble des données archivées par le réseau.
Facebook se veut néanmoins rassurant : de telles métadonnées ne sont pas vendues à un tiers et les contenus des appels et des SMS n’ont jamais été enregistrés. “Vous gardez le contrôle des informations que vous confiez à Facebook”, ajoute le groupe. Une conclusion audacieuse alors que le réseau est accusé d’avoir permis l’exploitation des données personnelles de 50 millions de ses utilisateurs par Cambridge Analytica.
Avec bfm