« La pomme d’anacarde ne doit plus être rejetée à la récolte. Elle doit être valorisée comme cela se fait au Brésil. Car, elle offre beaucoup d’opportunités alimentaires et peut par conséquent être génératrice de revenus pour les producteurs ».
Telle est la déclaration faite le 22 mars 2018, par Veerle Van Waesberghe, chargée de missions, responsable Transfert de savoir et compétence, développement des espaces économiques et naturels de Taï et Comoé (Profiab). C’était au cours d’une conférence de presse axée sur la présentation des atouts de la pomme d’anacarde.
Organisée par la Coopération internationale allemande basée en Côte d’Ivoire (Giz), en partenariat avec le Conseil du coton et de l’anacarde, cette rencontre avec les hommes de médias s’est déroulée autour du thème: « La valorisation de la pomme d’anacarde, sa transformation et les opportunités pour une agriculture durable et génératrice de revenus dans les localités de production ».
Ainsi, Veerle Van Waesberghe a relevé que la pomme d’anacarde offre toute une panoplie de dérivés à la transformation. A savoir, les confitures, les bonbons, les gâteaux, du jus, du vin, de la bière, de la liqueur, de l’alloco (mets issu de friture), etc.
Séance tenante, la conférencière a fait déguster ces produits cités issus de la transformation de la pomme d’anacarde aux journalistes. Afin qu’ils se rendent compte de la réalité et relaient cette information auprès de la population.
La chargée de missions, responsable du Profiab, a, en outre, invité à effacer le préjugé sur la toxicité de la consommation de la pomme d’anacarde en association avec certains aliment, notamment le lait. Elle a été appuyée dans ses dires par un consultant anacarde brésilien, Rodrigo Diognes. Qui a soutenu que la consommation de la pomme d’anacarde avec d’autres produits est sans conséquence sur la santé de ses compatriotes.
Soulignant qu’elle est guidée par un souci de voir augmenter le revenu des producteurs, à travers cette démonstration du potentiel de la pomme d’anacarde, Veerle Van Waesberghe a signifié qu’une quinzaine de femmes productrices bénéficient d’une formation sur la transformation depuis le 19 mars et ce, jusqu’au 22 mars.
Elle a lancé un appel aux investisseurs à saisir cette opportunité pour la transformation de la pomme d’anacarde en Côte d’Ivoire, en vue de créer des emplois et de la valeur ajoutée pour les producteurs.
Signalons que la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou devant l’inde, avec 700 mille tonnes en 2017. Le profiab qui est financé par le Giz, soutient quatre filières (anacarde, oignon, cacao, manioc). Son objectif est que les acteurs des chaînes de valeur appliquent des approches innovantes, écologiquement durables, qui augmentent leurs revenus sans risques pour la biodiversité.
Source Fratmat.info