Guillaume Soro et ses proches ont refusé de voter. Le président de l’assemblée nationale n’a pas participé au scrutin du samedi 24 mars 2018.
Ni Guillaume Soro, ni Sidiki Konaté, ni Kanigui Soro n’ont participé au scrutin des sénatoriales. Dans un post sur Facebook, l’un de ses proches conseillers, conseiller municipal à Cocody, a annoncé avoir opté pour l’abstention. « Je suis un élu communal, donc un grand électeur. L’actualité m’impose l’abstention. Je ne voterai donc pas demain », a indiqué Arsène Ouattara.
De son côté, l’ancien ministre Alain Lobognon, député de Fresco, qui a dénoncé à travers plusieurs Tweets, les circonstances politiques et juridiques de l’organisation du sénat, a apporté son soutien à la liste indépendante élue dans la région du Gboklê, d’où il est originaire. « Cap désormais sur le conseil régional » présidé par Philippe Légré du RDR, a-t-il prévenu.
Sénatoriales Guillaume Soro et le dépit
Abstention : telle est l’attitude adoptée par le clan Soro. De fait, le président de l’assemblée nationale n’a toujours pas digéré d’avoir été mis à l’écart, dans le projet de création du sénat. Alors que le gouvernement avait préparé un projet de loi, lors de son dernier conseil des ministres de l’année 2017, tenu à Yamoussoukro, fin décembre, destiné à être validé au parlement, le président Alassane Ouattara, avait, contre toute attente démocratique, pris une ordonnance relative au sénat. Une ordonnance dénoncée comme irrégulière par le constitutionnaliste Francis Wodié.
« QUAND ON EST AU POUVOIR, ON N’ÉCRASE PAS, ON RELÈVE L’AUTRE, ON PARDONNE ET ON AVANCE. DIEU NE DONNE PAS LE POUVOIR POUR QU’ON OPPRIME »
De son côté, Guillaume Soro n’est plus regulier du coté de la rue Lepic, siège de son parti, le Rassemblement des républicains (RDR, parti de Ouattara). En février, il a boycotté une réunion de direction convoquée par Henriette Diabaté, présidente du RDR. Ses proches étaient aussi absents à cette réunion. Ces derniers ne répondent plus présents aux réunions du secrétariat général.
« Quand on est au pouvoir, on n’écrase pas, on relève l’autre, on pardonne et on avance. Dieu ne donne pas le pouvoir pour qu’on opprime », avait-il lancé, à la veille de la réunion de direction qu’il avait boycottée, la pique à l’endroit d’Alassane Ouattara semblait évidente. Soro commentait, en effet, le maintien en détention, de Souleymane Kamaraté Konaté, alias Soul To Soul, son directeur du protocole, dont le domicile bouakéen avait servi de base à une importante cache d’armes.
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