Battu par Ellen Johnson Sirleaf lors du scrutin de 2005, l’opposant libérien et ex-star du football international George Weah s’est officiellement lancé jeudi dans la course à l’élection présidentielle de 2017, se présentant en candidat de “l’espoir”, sûr de ses capacités, cette fois-ci, à l’emporter.
« Chers concitoyens, après avoir entendu vos cris et vu votre détresse, moi, George Manneh Weah, je réponds à vos nombreux appels en déclarant, devant vous et le Dieu tout-puissant, que je serai candidat à la présidence de notre pays bien-aimé en 2017. » George Weah a rassemblé une foule, le 28 jeudi, au siège de son parti, le Congrès pour le changement démocratique (CDC), pour faire sa déclaration de candidature.
« Je suis né dans une famille pauvre. Il y a bien des jours où j’ai dormi le ventre vide », a rappelé celui qui a grandi sur le site marécageux d’un bidonville de Monrovia, élevé par sa grand-mère. « Mais j’avais espoir et je suis arrivé là où je suis aujourd’hui. C’est pourquoi je dis que l’espoir fait vivre. Je veux que vous ayez espoir, aussi difficile que ce puisse être aujourd’hui. Je suis ici pour vous donner espoir », a ajouté l’unique Ballon d’or africain (1995) à ce jour, sous les acclamations de quelque 10 000 partisans.
L’heure de « Mister George » a-t-elle sonné ?
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? George Weah, 49 ans, a déjà été candidat à la présidentielle de 2005, battu par Ellen Johnson Sirleaf, un résultat qu’il avait contesté avant de renoncer à son recours, puis de nouveau en 2011 en tant que candidat à la vice-présidence sur un « ticket » présidentiel.
Pour la présidentielle à venir, prévue en 2017, l’ancien footballeur croit à ses chances de l’emporter face à Joseph Boakai, l’actuel vice-président, Ellen Johnson Sirleaf, la présidente sortante, ne pouvant pas se représenter pour un troisième mandat. « Je veux dire à tous les CDCistes [partisans du CDC] d’être confiants. Notre heure est venue », a-t-il déclaré, dans une interview accordé à l’AFP à son domicile.
Très populaire dans son pays, « Mister George » a remporté son premier mandat électif en décembre 2014 en devenant sénateur de la province de Montserrado (ouest), la plus peuplée du pays, où est située la capitale Monrovia, distançant très largement Robert Sirleaf, un des fils de la présidente.
Avec jeuneafrique.com