Boostés par la forte demande globale, les prix de l’anacarde grimpent en Côte d’Ivoire. C’est ce que rapporte Reuters qui précise que cette envolée des prix est due à une forte concurrence entre exportateurs et transformateurs locaux.
Pour le premier producteur mondial de noix d’anacarde, le contexte économique ne saurait être plus adéquat. La noix de cajou est en effet très prisée, non seulement en Europe et en Amérique du Nord, mais également en Asie. Pour les acheteurs, l’accès à la denrée n’est pas sans difficultés. « Nous sommes sous la constante pression de nos clients (exportateurs). A moins que vous ne déboursiez 500 FCFA (0,86 $) par kilogramme (kg), les producteurs ne vous prêtent pas attention », raconte, dépité, un acheteur dans la localité de Korogho. Le gouvernement ivoirien avait pourtant fixé à 350 FCFA par kg, le prix de commercialisation des noix pour l’année 2016, contre 250 FCFA, l’année dernière.
Si cette hausse des prix peut s’expliquer par la baisse annoncée de 20 % de la production, du fait des conditions météorologiques, elle est également due aux nouvelles taxes, d’un montant de 45 FCFA par kg, dont doivent s’acquitter les exportateurs.
Selon les estimations du Conseil du Coton et de l’Anacarde, la production d’anacarde devrait s’établir à 725 000 tonnes, pour le compte de la campagne en cours.*