Six pays du continent africain pourraient éradiquer la maladie d’ici l’an 2020, selon un rapport de l’OMS publié lundi à l’occasion de la journée mondiale contre le paludisme.
L’un des objectifs du plan de lutte 2016-2030 contre le paludisme de l’OMS, publié en 2015, était d’éradiquer la maladie dans au moins 10 pays du monde d’ici 2020. Dans un nouveau rapport publié lundi 25 avril, l’Organisation mondiale de la santé annonce que cela est réalisable dans 21 pays, dont six sur le continent africain, le plus touché par la maladie. Il s’agit de l’Algérie, du Cap-Vert, du Swaziland, du Botswana, de l’Afrique du Sud et des Comores.
« L’OMS félicite ces pays, et souligne le besoin d’investissements importants dans les régions fortement touchées, particulièrement en Afrique », a déclaré le docteur Pedro Alonso, en charge du programme global sur le paludisme à l’OMS.
Objectif national en Afrique du Sud
En Afrique du Sud, l’élimination de la malaria est un objectif national. En 2014, le pays a enregistré près de 11 700 cas, presque 6 fois moins qu’en l’an 2000. Les cas de paludisme y sont concentrés dans les régions frontalières avec le Swaziland, le Zimbabwe et le Mozambique. Selon l’OMS, « avec une action ciblée et une coopération transfrontalière, l’Afrique du Sud a le potentiel pour éliminer la malaria en 2020 ».
Recul global de la maladie
Déjà, dans son rapport de l’année 2015 sur le paludisme, l’OMS avait annoncé que la maladie reculait partout dans le monde, y compris sur le continent africain : au cours des 15 dernières années, les taux de mortalité par paludisme y ont chuté de 66 % dans toutes les tranches d’âge, et de 71 % chez les enfants de moins de cinq ans, une population particulièrement vulnérable face à la maladie.
Bien que le paludisme recule, la maladie continue à tuer en Afrique plus qu’ailleurs dans le monde. « En 2015, la baisse du nombre de décès dus au paludisme est estimée à 48 %, de 839 000 décès en 2000 (plage comprise entre 653 000 et 1,1 million) à 438 000 en 2015 (plage comprise entre 236 000 et 635 000) », indiquait le rapport, soulignant que 90 % de ces décès sont survenus sur le continent.
avec jeuneafrique