L’exécutif burkinabè a annoncé l’annulation de 316 permis miniers, afin d’assainir le cadastre minier et attirer de nouveaux investisseurs.
Alors que le nouveau code minier est en cours de révision, l’annulation de plusieurs centaines de permis miniers est tombé comme un couperet sur leurs détenteurs. Au total, l’annulation concerne 316 permis de recherche sur un total de 731 octroyés. « Nous sommes dans un processus de modernisation de notre cadastre minier. Cette opération vise à instaurer la transparence et à attirer de nouveaux investisseurs », a expliqué à Jeune Afrique, Alpha Oumar Dissa, ministre des Mines.
Réduire l’orpaillage
Avec ces annulations, l’exécutif burkinabè entend disposer d’une carte géologique à jour de sorte que chaque permis soit désormais indexé à un propriétaire connu de l’administration, qu’il soit une personne physique ou une personne morale (entreprise). Mais, le coup de balai du gouvernement ne s’arrête pas là. Dans son viseur figurent également les orpailleurs artisanaux qui ont subi l’annulation de 368 autorisations d’exploitation. Les mines artisanales feraient sortir clandestinement plusieurs tonnes d’or par an. Une ONG suisse avait estimé à sept tonnes la production artisanale sortie illégalement pays, ce qui causerait une perte fiscale de près de 3,5 milliards de FCFA (5,35 millions d’euros).
Première ressource du pays
La décision des autorités s’explique par l’importance du secteur aurifère pour le Burkina qui emploie plus de 5 700 emplois locaux. Depuis cinq ans, l’or est même devenu le premier produit d’exportation devant le coton. Le métal jaune contribue ainsi à 12 % du produit intérieur brut et représente environ 20 % des recettes fiscales de l’État, selon la Chambre des Mines. En 2015, les huit mines d’or du pays ont produit 36,35 tonnes d’or pour des recettes d’environ 168,41 milliards de F CFA.
avec jeuneafrique