Le compagnonnage entre la région Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et l’Union Européenne (UE) n’est pas des meilleurs. Après 41 ans de partenariat, la balance est encore déficitaire du côté des pays ACP et les projections leur sont défavorables. Cette zone du monde ne tire pas entièrement profit des avantages offerts par ce « joint-venture ».
Le partenariat entre les pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et l’Union Européenne (UE) vient de boucler ses 41 ans d’existence. Le bilan tiré de ce compagnonnage est teinté de ratés et d’échecs malgré les acquis notés dans des domaines comme le commerce, la finance…
Le compagnonnage entre la région Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP) et l’Union Européenne (UE) n’est pas des meilleurs. Après 41 ans de partenariat, la balance est encore déficitaire du côté des pays ACP et les projections leur sont défavorables. Cette zone du monde ne tire pas entièrement profit des avantages offerts par ce « joint-venture ».
L’ambassadeur du Sénégal auprès de l’Union Européenne, M. Amadou Diop ainsi que le Secrétaire Général du Groupe ACP, le Dr Patrick I. Gomes ont relevé l’ampleur des facteurs qui militent en défaveur des pays ACP. C’était lors de la conférence de presse, tenue ce lundi 25 avril à Dakar, au terme de la réunion du Comité ministériel ACP de coopération pour le financement du développement.
Se référant sur les dimensions commerciale, financière et politico-culturelle sur lesquelles étaient bâties ce partenariat, M. Diop estime que l’objectif assigné n’a pas été atteint malgré les acquis.
Sur le plan du financement du développement, il relève que l’objectif de 0,7% n’a pas été atteint.
Abordant le chapitre des acquis, M. Diop a cité les mesures préférentielles sur le plan commercial, les mécanismes publics et privés de financement, les jalons posés sur le plan du dialogue politique…
Sur le plan des réalisations, le secrétaire général du Groupe ACP s’est réjouit de la longévité de cette région à caractère unique qui regroupe 40 pays de l’Afrique sub saharienne, 16 pays des Caraïbes et 15 du Pacifique.
Un ensemble d’élément qui permet à M. Diop de dire : « Le bilan renferme des acquis mais les attentes sont fortes ».
La conférence de Dakar qui s’ouvre officiellement ce mardi 26 avril va ainsi passer en revue tous les secteurs d’activité du partenariat ACP-UE.
Pour Amadou Diop une meilleure appréhension de la problématique passe impérativement par une prise en compte de la mutation géographique notée au sein de l’UE ainsi que la mutation géopolitique avec la chute du mur de Berlin et l’émergence de nouveaux acteurs sur la scène internationale.
Envisager un meilleur compagnonnage ACP-UE après 2030
Le Secrétaire Général du Groupe ACP, Dr Patrick I. Gomes estime après 41 ans d’existence, la région a survécu grâce à son unité et la solidarité entre les pays. A son avis, l’heure de la réorientation de ce compagnonnage a sonné pour mieux appréhender le futur.
D’où l’importance de ce conseil des ministres dont les travaux seront officiellement lancés par le Premier Ministre du Sénégal, M. Boun Abdalah Dione.
De l’avis de M. Gomes, cette consultation ministérielle va aborder la problématique de base dont le sucre, le coton, les ressources minières…
M. Gomes fait remarquer que cette rencontre de Dakar intervient dans un moment charnier de la vie du groupe des ACP créé en 1975.
L’ambassadeur Diop, de son côté, confie que ces assises de Dakar vont se dérouler sur trois axes majeurs consistant à faire un rétrospective devant permettre de revisiter tout ce qui a été réalisé depuis 1975 tout en évaluant les acquis et les insuffisances.
Dakar devra également s’atteler à situer les orientations qui ont jalonné le parcours ainsi que les enjeux qui se profilent.
ACP et UE auront aussi à se projeter sur les perspectives futures de leur partenariat. A ce sujet, le diplomate sénégalais a souligné que la majeure partie des accords liant les deux régions doivent prendre fin en 2030 et il sera question d’envisager la période succédant cette échéance.
Principal outil de financement, le Fonds Européen de Développement (FED) ne sera pas laissé en rade. Cette rencontre de Dakar va l’étudier pour définir la meilleure manière d’aider les pays de la région ACP à mieux lutter contre la pauvreté. Il sera aussi question de voir comment transformer les économies à travers les produits de base
(sucre, banane, coton, produits halieutiques…).
Allafrica