Face à des rumeurs faisant croire à la cession de MTN Cameroon à un autre opérateur, Saim Yaksan, directeur général de la filiale du groupe international sud-africain a réagi à travers un communiqué précisant que MTN Group n’envisage pas de céder sa filiale au Cameroun, bien au conttraire. « MTN continue d’attacher une grande importance à ses activités au Cameroun et n’envisage pas de quitter le pays », ajoute Saim Yaksan.
« Le Cameroun est et a toujours été un pays important pour MTN » qui est au Cameroun « pour durer ». Et le Dg de MTN Cameroon de poursuivre en ces termes : « Nous travaillons pour garder la confiance du gouvernement et des camerounais (…) Nous continuons de travailler pour avoir avec le gouvernement des relations positives et constructives qui nous permettent de répondre efficacement aux exigences réglementaires et aux attentes. »
Cette mise au point situe bien les relations entre l’opérateur et le gouvernement. Depuis quelques temps, des informations font état de mal entendus avec les autorités en charge de la régulation. On se souvient que l’Agence de régulation des télécommunications (ART) a infligé à MTN Cameroon une amende de 3,5 milliards FCFA pour manquement aux règles régissant l’identification des abonnés. De plus, les opérateurs sont sous la menace de sanctions liés à la dégradation de la qualité des services, révélée par un audit gouvernemental publié en octobre dernier par le ministère des Postes et Télécommunications.
Les activités de MTN Cameroon on connu une contreperformance l’an dernier. Le nombre d’abonnés de l’opérateur est passé de 9,5 millions à 7,1 milliions soit une baisse de 2,4 millions d’abonnés entre juin et décembre 2017. Le bénéfice avant impôts est passé de 93 milliards de FCFA en 2016 à 58,5 milliards en 2017. C’est surtout sur la voix sortante que MTN Cameroon enregistre ses plus grosses pertes. Ses revenus ont diminué de 35,6 milliards de FCFA entre 2016 et 2017.
Le service internet est le seul à échapper aux mauvais résultats qui ne sont pas étrangers aux « spéculations » répandues selon lesquelles l’opérateur aurait l’intention de quitter le Cameroun. Pis, les récents propos du directeur financier de MTN international, Ralph Mupita, selon lequel le groupe étudie la possibilité de réduire la taille de son marché en Afrique et au Moyen-Orient, avaient fini par ajouter du souffle aux braises.
Avec CIO-MAG