Elle était devenue après le départ d’Ellen Jonhson Sirleaf, la seule femme chef d‘État du continent. Ameenah Gurib-Fakim fait malheureusement ses valises ce vendredi. Empêtrée dans un scandale financier, la présidente mauricienne, s’est vue dans l’obligation de quitter la State House.
Il lui est reproché d’avoir fait des achats personnels de l’ordre de 27 000 dollars avec une carte bancaire fournie par l’ONG Planet Earth Institute. Si la presse locale en fait ses choux gras, pour certains habitants de l‘île par contre, la présidente bénéficie des circonstances atténuantes.
“Ce n’est pas une erreur grave, on lui a donné la carte pour l’utiliser et non pour la garder, alors elle l’a utilisé, elle aurait pu venir pour l’expliquer mais je ne crois pas que c‘était une raison pour elle de démissionner”, modère Sana Badaloo, une habitante de Port Louis.
Elle a violé la constitution, il n’y a aucun doute à ce sujet et en tant que tel, elle a dû démissionner sinon elle aurait dû être limogée … attaquée, mais même avant cela, avant cet épisode, il y avait une accusation d’inconduite grossière contre elle
“Eh bien, nous pouvons lui pardonner parce que par le passé, il y a eu des problèmes plus graves et que les délinquants sont toujours en poste, je ne pense pas qu’elle ait fait quelque chose de vraiment sérieux”, renchérit Nooroodin Mowlah, un autre résident de la capitale mauricienne.
Des analystes pensent cependant que l’acte commis par Gurib-Fakim constitue une violation de la loi suprême de son pays. Suffisant pour réclamer sa démission.
“Elle a violé la constitution, il n’y a aucun doute à ce sujet et en tant que tel, elle a dû démissionner sinon elle aurait dû être limogée … attaquée, mais même avant cela, avant cet épisode, il y avait une accusation d’inconduite grossière contre elle”, avance Jocelyn Chan Low, analyste politique et professeur à l’université de Maurice.
Arrivée au pouvoir en grande pompe en 2015, Ameenah Gurib-Fakim quitte donc le palais, 3 ans après, par une porte plutôt dérobée.
Avec africanews