Paul Tarelah Boroh, jusqu‘à récemment encore conseiller spécial du président Muhammadu Buhari sur le Delta du Niger et coordinateur du Programme d’amnistie présidentielle dans cette région vient de faire les frais de l’opération contre la corruption qui a cours dans le pays.
Lundi, il a été arrêté à son domicile d’Abuja. Domicile dans lequel la Commission nigériane contre les délits économiques et financiers (EFCC) et le Bureau du conseiller national pour les Affaires de sécurité (ONSA) disent avoir retrouvé près de 9 millions de dollars, après une perquisition minutieuse menée le mardi. Un bilan contesté par son épouse Ibinye Boroh, dans une déclaration relayée par l’agence de presse officielle du Nigeria.
Depuis quelque temps pourtant, le sort de Paul Tarelah Boroh semblait connu. La semaine dernière, il a été dessaisi du Programme d’amnistie présidentielle dans le Delta du Niger. Le communiqué sanctionnant cette annonce avait en outre précisé que le chef de l’Etat Muhammadu Buhari avait enjoint le Bureau du conseiller à la sécurité nationale de mener des investigations sur le fonds du programme d’amnistie présidentielle de 2015 à aujourd’hui.
Le fonds dont il est question est supposé soutenir, entre autres, le financement des bourses pour les étudiants de la région du Delta du Niger, mais également la réinsertion des militants qui menacent les installations pétrolières.
Même si, paradoxalement, les activistes du Delta du Niger se sont insurgés contre la décision du gouvernement fédéral de limoger cet ancien général à la retraite. Ils ont menacé de boycotter les installations pétrolières si jamais ce dernier n‘était pas rétabli dans ces fonctions.
La lutte contre la corruption promise par Muhamadu Buhari depuis sa campagne présidentielle de 2015 n’arrive toujours pas à faire l’unanimité au Nigeria, où il est accusé de vouloir régler ses comptes avec ses adversaires politiques, par cette voix.
Avec africanews