La Coopération internationale allemande basée en Côte d’Ivoire, à travers le GIZ, organise, en partenariat avec le Conseil du coton et de l’anacarde, une conférence de presse sur les atouts de la pomme d’anacarde.
L’événement est prévu le 22 mars de 8 heures à 9 heures, au bureau annexe du Profiab – sis aux jardins de la Riviera Golf, non loin de la pharmacie les Elias.Le thème de la rencontre est : « La valorisation de la pomme d’anacarde, sa transformation et les opportunités pour une agriculture durable et génératrice de revenus dans les localités de production ».
La présente conférence de presse s’inscrit dans le cadre des journées du Profiab pour la promotion de la transformation de la pomme d’anacarde qui se déroule depuis le 19 mars et s’achèvent le 23 du mois.
Le programme de développement des espaces économiques et naturels Taï et Comoé en Côte d’Ivoire (Profiab II) soutient quatre filières : l’anacarde, l’oignon, le cacao et le manioc. Et « l’objectif de la composante filière est que les acteurs des chaînes de valeur appliquent des approches innovantes écologiquement durables qui augmentent leurs revenus sans risque pour la biodiversité».
Introduit en Côte d’Ivoire en 1950 pour la reforestation et la protection des sols, l’anacardier a pris une importance économique à partir de 1990 grâce à ses noix commercialisables, indique une note d’information produite par l’équipe du Profiab II dirigée par Veerle Van Waesberghe, chargée de mission, responsable Transfert de savoirs et compétences, Développement des espaces économiques et naturels de Taï et Comoé (Profiab).
« La pomme d’anacarde est une opportunité alimentaire» et contribue à l’optimisation de la chaîne de valeur. La pomme d’anacarde est présentée comme un pédoncule mou en forme de poire, de cinq à dix centimètres de long, qui passe de la couleur verte au jeune et/ou rouge suivant la variété quand il est mûr et porte à son extrémité le fruit, la noix de cajou qui renferme une amande, comestible elle aussi.
La saison de la pomme et de la noix se situe en fin d’année au Brésil, au deuxième semestre en Inde, de février à octobre en Afrique de l’Ouest. La pomme est charnue avec une chair filandreuse juteuse et acide qui contient beaucoup de vitamine C. Facilement périssable, la pomme d’anacarde n’est pas souvent consommée telle quelle et trouve ses principales utilisations dans les jus de fruit, pulpe, confiture, cocktail, liqueur, anti moustique.
Le Profiab est financé par la coopération allemande (GIZ).Depuis 2015, la Côte d’Ivoire est passée premier producteur mondial de noix de cajou devant l’Inde avec 500 mille tonnes. Une position consolidée en 2017 avec une production de 700 mille tonnes.
« Ce résultat est lié à la grande surface cultivée (1.400.000 ha productifs) et non par la productivité estimée en milieu paysan à 500Kg/ha, selon les données officielles du Conseil du coton anacarde (Cca) ».
Pis, seulement moins de 7% des noix sont transformés localement si bien que le gouvernement multiplie le lobbying auprès des investisseurs pour passer à 50% de taux de transformation en 2020. Et si le commerce de la noix de cajou est plus développé, ce n’est pas autant pour la pomme de l’anacarde. D’où l’intérêt de ce programme qui permettra de développer la filière et toutes les chaînes de valeur.
Les animateurs seront Rodrigo Diognes, consultant anacarde, Aka Michel, expert en gestion de ressources naturelles et biodiversité et Jean Miguel Dardé, consultant expert marketing – communication & business development, conseil et support technique de communication pour le Profiab.
Avec fratmat