La reprise des pourparlers entre les protagonistes de la crise togolaise est imminente. Le facilitateur, Nana Akuffo Addo est annoncé dans la capitale togolaise pour la semaine prochaine. Mais, en attendant, les consultations se poursuivent à Lomé entre les émissaires du Facilitateur, qui séjournent depuis quelques temps au Togo.
La mission de la Facilitation est conduite par le ministre de la Sécurité nationale du Ghana, Albert Kan-Dapaah. Depuis la semaine dernière, cette délégation a mené d’intenses tractations pour pouvoir déblayer le terrain avant l’arrivée du président Ghanéen. La mission a effectué une séance de travail avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 13 mars dernier.
Elle s’est également transporté la semaine dernière à Kparatao, le village natal de Tikpi Atchadam, afin de faire la lumière sur les allégations de violences exercées par les militaires sur les populations dans la nuit du 24 au 25 février 2018. Selon nos informations, la délégation a rencontré les autorités administratives et coutumières, mais aussi les victimes et les témoins de l’expédition militaire à Kparatao.
Le ministre Ghanéen Albert Kan-Dapaah et sa suite ont, selon les informations, rencontré ce lundi 19 mars 2018 à l’hôtel 2Février des représentants de la Coalition des 14 partis de l’opposition. C’est d’ailleurs lui qui a informé ses interlocuteurs du retour imminent de Nana Akufo-Addo à Lomé.
La mission après avoir rencontré les acteurs de la crise togolaise va naturellement rendre compte au président Ghanéen. Il faut aussi rappeler que l’opposition tient toujours à l’arrêt du processus électoral, au cas contraire, elle activera à tout moment sa menace de retour dans les rue.
Rappelons aussi que cette volonté de la Coalition de l’opposition togolaise de retourner dans les rues, est à la base des dissensions internes qu’on constate ces jours-ci au sein de ce regroupement. Une partie de la Coalition souhaiterait donner un peu plus de temps à la Facilitation alors que d’autres veulent retourner dans les rues « ici et maintenant ».
Selon des indiscrétions, des concertations sont actuellement menées pour concilier les deux positions et amener les leaders à de meilleurs sentiments.
Avec africatopsuccess