Fraîchement nommée directeur général de SAP Africa, Cathy Smith, experte en technologies, est la première femme à occuper ce poste.
Au siège de SAP Africa dans le majestueux building éponyme à Sandton, banlieue de Johannesburg, une femme est désormais « maîtresse à bord ». Cathy Smith vient d’être nommée Directrice générale de SAP Africa. Elle est la première femme à occuper ce poste. Une nomination stratégique selon le leader mondial de solutions informatiques d’entreprises.
« En tant que l’un des meilleurs experts dans la transformation numérique sur le continent, Cathy est au mieux qualifiée pour diriger nos opérations en Afrique. Nous avons une grande confiance dans sa capacité à réaliser notre vision de l’innovation », a déclaré Steve Tzikakis, président régional EMEA South chez SAP.
Cumulant plus de 25 ans d’expérience dans le domaine des technologies à travers le monde, Cathy Smith en est, en effet, une experte internationale. Celle qui a débuté sa carrière professionnelle en tant que développeur dans le secteur de l’assurance, a passé 23 ans chez IBM où elle a occupé plusieurs postes de responsabilité.
Débauchée de chez Cisco où, en qualité de directeur général Afrique subsaharienne, elle a mené le développement et l’exécution des stratégies de ventes numériques et de transformation numérique dans la région, SAP Africa lui confie une mission principale : « renforcer une culture de leadership, de haute performance et de responsabilisation, tant à l’interne qu’à l’externe ».
Redorer l’image de SAP en Afrique du Sud, Le défi
Toutefois, la tâche s’avère assez « challengeante » pour cette passionnée de leadership. Elle prend la tête de SAP Africa au moment où la compagnie en Afrique du Sud voit sa réputation écornée suite au scandale de trafic d’influence autour des Gupta. L’été dernier, un regroupement de journalistes d’investigation, dénommé AmaBhungane, révélait des versements de pots de vin par la filiale de SAP en Afrique du Sud à une société liée à la sulfureuse fratrie d’origine indienne, afin de gagner des contrats avec des entreprises publiques dont la société ferroviaire et logistique Transnet et le producteur et distributeur national d’électricité Eskom.
La semaine dernière, SAP a confirmé -dans un communiqué publié sur son site web- des paiements par sa filiale sud-africaine à des sociétés liées aux Gupta. Cependant l’enquête n’a pour l’instant révélé aucune transaction financière au bénéfice d’un fonctionnaire ou toute autre institution étatique. L’enquête se poursuit et le groupe allemand entend passer au peigne fin l’ensemble des contrats signés par sa filiale en Afrique du Sud depuis 2010.
Dans la foulée, SAP, qui s’est séparée de plusieurs responsables visés par l’enquête, assure vouloir regagner la confiance des Sud-Africains et poursuivre son activité dans le pays. Cathy Smith sera donc aux manettes de cette reconquête !
Avec latribuneafrique