Le secrétaire général du PDCI assure qu’un « pacte » a été conclu en 2014 entre Bédié et Ouattara pour assurer une alternance. Un « témoin » aurait même été présent : Guillaume Soro.
Les tensions restent vives entre le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié.
Lors d’un meeting à Yamoussoukro, le 10 mars, Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif du PDCI, a assuré qu’un homme pouvait mettre fin aux disputes qui minent les relations entre ces deux formations, unies depuis 2005 au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
« 2015, c’est Ouattara. 2020, c’est le PDCI. Il y a bel et bien eu promesse d’alternance entre Bédié et Ouattara. Le moment venu, le président Bédié vous dira le lieu où cette promesse a été faite et le nom du témoin de cette scène », a-t-il déclaré.
Le « pacte » de Daoukro
Selon les informations de Jeune Afrique, ce « pacte » a été conclu à Daoukro peu avant le 17 septembre 2014, date à laquelle Bédié appela ses partisans à se ranger derrière Ouattara dès le premier tour de la présidentielle de 2015, assurant qu’en échange le RDR se rallierait en 2020 au candidat du PDCI.
Arrivé dans la ville natale du « Sphinx » le 14 septembre 2014, ADO est reçu à dîner dans sa résidence. Trois hommes sont autour de la table : Bédié, Ouattara, et… Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale.
Préférant rester en petit comité, Bédié prie Hamed Bakayoko, alors ministre de l’Intérieur, de quitter les lieux. Dans son antichambre, et en présence de Soro, le chef du PDCI remet à Ouattara le texte de son discours du 17, dans lequel il évoque la promesse d’alternance.
Après l’avoir lu, le chef de l’État ne demande ni ajouts ni suppressions. Dans son esprit, les deux partis auraient fusionné avant 2020. La question se serait donc posée différemment…
Avec jeuneafrique