Le français DCNS a remporté mardi un gigantesque contrat de 34 milliards d’euros pour la construction de la prochaine génération de 12 sous-marins australiens. L’Élysée s’est félicité de ce choix “historique”.
Cocorico. Le constructeur naval militaire français DCNS a remporté un appel d’offres de 12 sous-marins pour la marine australienne, face à ses concurrents japonais et allemand. Le mégacontrat est évalué à 50 milliards de dollars australiens, soit 34 milliards d’euros sur 50 ans, a annoncé mardi 26 avril le Premier ministre australien. Il comprend la conception, la construction, la maintenance, la construction d’infrastructures et la formation des équipages sur une durée de 50 ans, ont précisé les sources.
Malcolm Turnbull a précisé que les 12 nouveaux bâtiments destinés à remplacer les sous-marins australiens de la classe Collins seraient construits en Australie, un point crucial pour les autorités de ce pays avant des élections législatives anticipées le 2 juillet.
Un choix “historique” se félicite la France
“Les recommandations de notre commission d’évaluation, du ministère de la Défense et des experts […] étaient sans équivoque sur le fait que l’offre française était la mieux à même de satisfaire les demandes spécifiques de l’Australie”, a déclaré Malcolm Turnbull à des journalistes à Adelaïde, la capitale de l’Australie méridionale.
L’Élysée s’est aussitôt félicité dans un communiqué du choix “historique” de l’Australie. “Il marque une avancée décisive dans le partenariat stratégique entre les deux pays, qui vont coopérer durant cinquante années sur l’élément majeur de souveraineté que représente la capacité sous-marine”. Le Premier ministre Manuel Valls a de son côté salué un “magnifique succès” pour DCNS et l’industrie française.
Sous-marins hybride
DCNS a proposé de fournir à l’Australie une version hybride (diesel-électrique) de son sous-marin à propulsion nucléaire Barracuda (5 000 tonnes).
L’allemand TKMS proposait de son côté une version agrandie de son Type 214 de 2 000 tonnes, tandis que le consortium japonais formé par l’État, Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy Industries, présentait une variante du Soryu (4 000 tonnes), qui utilise des batteries lithium-ion.
Le Japon, qui partait grand favori, et qui comptait sur ce contrat pour développer son industrie militaire naissante, a demandé à l’Australie de lui expliquer pourquoi son offre n’avait pas été retenue. “C’est une décision profondément regrettable”, a déploré le ministre japonais de la Défense, Gen Nakatani, précisant avoir été informé lundi de la décision australienne.
avec France24