Les dirigeants de la filière cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana ont rendez-vous la semaine prochaine à Accra avec la Banque africaine de développement. La rencontre sera consacrée à la demande de financement que les deux pays ont introduite pour stimuler leur production dans le cadre du projet commun de stockage de fèves.
Alors que le secteur du cacao connait une crise ces dernières années, la Côte d’Ivoire et le Ghana pourraient peut-être bientôt disposer des moyens financiers pour leur projet commun de stockage de fèves. Selon les sources officielles, la semaine prochaine, la Banque africaine de développement (BAD) s’entretiendra à Accra avec les dirigeants de la filière cacao des deux plus grands producteurs mondiaux de cacao (64% de la production mondiale). « La Côte d’Ivoire et le Ghana nous ont adressé une demande conjointe aux fins de les aider à acquérir une plus grande valeur de la filière du cacao et nous avons effectivement travaillé depuis l’année dernière. On se retrouve de nouveau à Accra la semaine prochaine », a confié en début de cette semaine, Marie-Laure Akin-Olugbade, directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’ouest à la BAD. Selon elle, cette rencontre permettra aux deux parties d’échanger sur la demande conjointe de financement qui devrait permettre aux deux pays de stimuler leurs productions dans les années à venir et de dérouler leur projet commun de stockage de fèves.
Rappelons que déjà en août 2017, lors d’une visite officielle des dirigeants de la banque au Ghana, ces derniers avaient promis que leur institution apportera une aide de 1,2 milliard de dollars, soit 665,67 milliards de francs CFA pour la mise en exécution des projets communs aux deux pays, dont celui du traitement local du cacao. Ce traitement local selon les autorités ghanéennes permettra de garantir la mise en place d’un fonds de stabilisation des cours afin de faire face à la volatilité des prix à l’échelle internationale. « La BAD a reçu une demande de financement de 1,2 milliard de dollars de la part du ministère de l’agriculture du Ghana et du Conseil du café-cacao de la Côte d’Ivoire. Nous envisageons la construction d’entrepôts permettant de stocker le cacao afin qu’il ne soit pas nécessaire de le vendre immédiatement après la récolte », a affirmé le président de l’institution, Akinwumi Adesina, lors de son séjour.
Réformes recommandées
Au rang des divers projets envisagés au Ghana et en Côte d’Ivoire dans le secteur cacao, il faut noter aussi des réformes qu’il faudra faire, estime-t-on à la BAD qui compte accompagner tout le processus. « Il y a un certain nombre de réformes qui doivent être mises en œuvre et qui demandent de gros moyens », a indiqué Marie-Laure Akin-Olugbade. Selon elle, ces réformes structurelles relevant d’une volonté politique existante, devraient permettre de découvrir les problèmes et les régler afin de faciliter une meilleure organisation de la filière. Ceci devrait ensuite permettre aux producteurs de pouvoir tirer un grand intérêt de leur travail. « Il y a un certain nombre d’investissements dans le domaine des infrastructures. Il s’agit de renforcer toutes les capacités de stockage du cacao et de voir ce qui peut être fait au niveau des paysans », a ajouté la directrice générale adjointe pour l’Afrique de l’ouest à la BAD.
Source : afrique.latribune.fr