Bien que le bonheur ne soit pas mesurable ni quantifiable, un classement des pays les plus heureux dans le monde se fait chaque année. Pour cette année, sur la liste du « World Happiness Report 2018 » de l’ONU, c’est la Finlande qui occupe la tête du podium, ramenant le pays le plus heureux du monde 2017, la Norvège, en deuxième position.
Il est suivi par le Danemark, l’Islande, la Suisse, les Pays-Bas, le Canada, La Nouvelle-Zélande, la Suède et l’Australie. Le recul des Etats Unis qui arrive à la 18e place fait jaser certains.
« Le bien-être subjectif de l’Amérique est systématiquement miné par trois maladies épidémiques interdépendantes, notamment l’obésité, la toxicomanie (en particulier la dépendance aux opioïdes) et la dépression », a déclaré Jeffrey Sachs, directeur du Centre for Sustainable Development de l’Université Columbia à New York en expliquant le phénomène.
En ce qui concerne les pays africains, des rebonds et reculs se sont fait également remarquer. Les élèves moyens de la classe sont le Nigeria (91), le Cameroun (99), le Gabon (103), l’Afrique du Sud (105), la Côte d’Ivoire (107) et le Ghana(108). Les pays qui ont créés la surprise sont sans doute la Somalie et le Togo.
La Somalie, qui a longtemps souffert des attentats suicides et des attaques constantes du groupe terroriste Al-Shabab, a été classée au 98e rang. Mauvais et dernier élève de la classe en 2015, le Togo malgré les crises sociaux politiques et sociales se hisse de 18 places.
Il faut rappeler que pour fournir ce rapport, la méthodologie utilisée consiste à demander à un échantillon d’environ 1000 personnes de répondre à une série de questions sur la perception de leur qualité de vie sur une échelle de 1 à 10.
Le World Happiness Report énumère notamment «la compassion, la liberté, la générosité, l’honnêteté, la santé, les filets sociaux et la bonne gouvernance».
«L’abondance de la chaleur familiale et d’autres relations sociales de soutien fréquemment mises de côté en faveur d’une insistance sur les mesures du revenu dans le discours sur le développement», selon les auteurs ont toutefois permis aux pays de l’Amérique Latine d’obtenir une bonne note dans le rapport sur le bonheur. Pourtant, l’Amérique latine est réputée pour la corruption, les taux élevés de violence et de criminalité, la répartition inégale des revenus et la pauvreté généralisée.
Au moment où la famille perd son véritable sens dans certaines contrées, sa partition dans la quête du bonheur donne matière à réfléchir à plus d’un.