Grâce à la baisse des prix des produits alimentaires, le taux général d’inflation au Nigeria a baissé en février pour le 13ème mois consécutif. L’inflation a été de 14,33% en février, son niveau le plus faible depuis avril dernier et en baisse par rapport aux 15,13% en janvier 2018, selon les chiffres publiés aujourd’hui par le National Bureau of Statistics (NBS). L’indice des prix des produits alimentaires souligne une hausse de 17,59% en février contre 18,92% en janvier.
Ceci dit, on est toujours dans la tranche de taux à deux chiffres. Le directeur du NBS, Yemi Kale, avait souligné en janvier que les prix devraient, en toute logique, baisser plus vite en 2018 qu’en 2017, si ce n’était la perspective des élections présidentielles en février 2019.
Pour l’heure, la baisse devrait continuer car le pays est en période de récolte et la demande des consommateurs continue de pâtir des conséquences de la récession en 2016.
Notons que, depuis le début de l’année, le comité de la Banque centrale n’a pas pu se réunir pour évoquer la question des taux car la Chambre haute n’a pas donné son aval à certaines des nominations du président Muhammadu Buhari à ce comité, ce dernier ne parvenant donc pas à atteindre son quorum pour délibérer. Toutefois, rapporte Reuters, on serait sur le point de trouver une solution, ce qui permettrait de tenir dès mardi prochain une réunion avec à l’ordre du jour les taux.
Depuis plus d’un an, le taux d’escompte est à 14%.
Cette baisse des prix des produits alimentaires intervient alors que les importations de denrées seraient en baisse “massive“, a déclaré dimanche le ministre fédéral de l’Agriculture et du développement rural, Heineken Lokpobiri, lors de la prise de fonction de nouveaux présidents et membres des comités -“boards”- de 23 agences paraétatiques et non-paraétatiques. Il n’a, cependant, pas donné de chiffres, selon les informations rapportées par notre confrère Vanguard, mais il a précisé que cette baisse des importations portait notamment sur le riz et le poisson.
“Les efforts pour développer d’autres produits comme le manioc, le mil, le cacao, les fleurs d’hibiscus (zobo), le gingembre, les noix de cajou, etc. donnent des résultats positifs”, a-t-il précisé.
Avec commodafrica